Marchés Actions :
Sur les marchés actions, le rebond attendu des principaux indices européens n’a finalement pas eu lieu. Au contraire, ils ont accusé un deuxième recul significatif, à l’exception du FTSE qui clôture la séance à l’équilibre. Si les marchés naviguaient proches du point d’ouverture jusqu’à la mi-séance, l’ouverture de Wall Street notablement à la baisse a fini par plomber les indices européens.
Mercredi, les marchés étasuniens s’étaient montrés confiants vis-à-vis de la croissance économique, malgré une croissance négative de -2,9% au premier trimestre. Cependant, l’annonce d’une nouvelle donnée macroéconomique à fait fuir l’optimisme des investisseurs, en trainant les marchés à la baisse. En effet, les investisseurs ont pris connaissance de la consommation des ménages aux Etats Unis et ont encore été déçus. Le consensus tablait sur une augmentation de 0,4%, mais le chiffre ressortait à 0,2%, valeur qui, ajustée de l’inflation, témoigne d’une nouvelle contraction de la consommation. Il s’agit de la deuxième d’affilée ce qui laisse entrevoir une croissance moins importante que prévue pour le deuxième trimestre, puisque la consommation représente environ 75% du PIB.
Avec cette nouvelle donnée, le CAC 40 a touché un plus bas à 4 412,18 points, avant de réduire ses pertes et de clôturer à 4 439,63 points, pour une perte de 0,47%. En Allemagne, les pertes ont été plus importantes, le DAX chutant de 0,64% à 9 804,90 points. Le FTSE de Londres, a réussi à échapper à la donne en gagnant symboliquement 1,5 point et en clôturant à 6 735,12 points (+0,02).
Outre-Atlantique, les indices de Wall Street ont réussi à effacer une partie des pertes accusées en début de séance. Le Dow Jones a cédé 21,38 points, soit 0,13%, à 16 846,13. Le NASDAQ Composite a reculé de -0,02% à 4.379,05, tandis que le S&P 500 a perdu 0,12%, à 1 957,22 points.
Aujourd’hui, la séance sera rythmée par les annonces macroéconomiques. En Europe, on surveillera l’évolution de l’inflation en Allemagne. Une hausse de 0,2% des prix est attendue sur un mois, après un recul de 0,1% le mois précédent, et de 1% sur un an. A 11h, le climat des affaires sera dévoilé par la Commission Européenne, ainsi que le sentiment économique et la confiance des consommateurs dans la zone euro pour juin. Enfin, à 11h30, on prendra connaissance de l’évolution du PIB au Royaume-Uni.
Forex :
Sur le marché des devises, le billet vert reprenait des couleurs hier face à la monnaie unique, dans un marché assez agité en raison de nouvelles spéculations quant à la politique monétaire menée par la Fed. En outre, la publication hier d’une contraction de l’économie américaine pour le premier trimestre risque de pousser la Fed à poursuivre quelque peu sa politique monétaire accommodante et ce, durant les prochains mois. Parallèlement à cela, les propos de James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis, quant à un possible relèvement des taux d’intérêt américains, a donné également un coup de fouet au dollar hier, les cambistes tendant à se diriger vers les devises les plus rémunératrices, ce qui permettrait de soutenir le dollar si les taux remontaient dans un avenir proche. Toutes ces hypothèses ont donc permis à la parité EUR/USD de reculer hier, cette dernière ayant lâché 0,13%, pour venir s’établir aux encablures des 1,3610 dollar à la clôture.
La devise nippone poursuit sa hausse face à ses principales contreparties atteignant un plus haut de cinq semaines face au billet vert à 101,315 yens. Les mauvais chiffres en provenance des Etats-Unis poussent les investisseurs à se tourner vers des actifs jugés moins risqués ce qui profite à la devise nippone sur le marché des changes. Pour rappel, les dépenses de consommation des ménages américains sont ressorties moins fortes qu’attendu alors que le PIB du premier trimestre pour le pays a été revu en nette baisse à -2,9% en rythme annualisé. Dans l’archipel nippon, les prix à la consommation ont progressé quant à eux de 3,4% sur un an au mois de mai. En début de matinée, la devise japonaise se négocie pour 101,33 yens face au billet vert et atteint 138,122 yens contre la monnaie unique.
La livre britannique recule face à l’euro pour venir tester la barre des 0,80 pence mais parvient à se maintenir face au billet vert pour se négocier à 1,7039 dollar. La devise helvétique progresse timidement face au dollar et à l’euro pour se traiter respectivement à 0,8919 franc suisse et 1,2158 franc suisse.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, les deux pétroles de référence reculent à nouveau légèrement ce matin et se dirigent vers la première perte hebdomadaire depuis le début de la crise irakienne. Rappelons que le Brent avait flambé de 4,4% la semaine dernière suite à l’escalade des violences dans la région Nord de l’Irak, mais épargnant la région Sud qui représente, selon les prévisions, environ 75% de la production du pays. L’Irak a pompé le mois dernier près de 3,3 millions de barils par jour, ce qui en fait le deuxième pays producteur membre de l’OPEP, derrière l’Arabie Saoudite. En dépit des craintes que les attaques de propagent dans le Sud du pays, le ministre du pétrole Abdul Kareem Al-Luaibi a indiqué que les exportations devraient augmenter à partir du mois prochain.
Du côté des Etats-Unis, les stocks ont progressé de 1,74 millions de barils la semaine dernière pour atteindre 388,1 millions, proche de leurs niveaux record alors qu’ils étaient attendus en baisse par les analystes.
Le WTI s’échange aux encablures des 105,63$ ce matin soit une perte de 0,20%, tout comme le Brent qui cède 0,12% à 113,07$.
Sur le front des métaux précieux, l’or profite toujours du regain d’aversion au risque des investisseurs. Le contexte géopolitique étouffant en Irak et en Ukraine soutient le métal jaune. A cela s’ajoute des indicateurs macroéconomiques décevants de part et d’autre de l’Atlantique. Hier, l’or a été freiné et a donc une nouvelle fois échoué à franchir sa résistance à 1 330 dollars l’once. L’importance de la demande en provenance de la Chine fait encore débat alors que les autorités ont découvert l’existence de prêts à hauteur de 15 milliards de dollar couverts par des opérations d’achat d’or falsifiées. Rappelons que la demande de la Chine est un élément crucial alors que la demande d’or papier se réduit ces dernières années. Par ailleurs, les propos du Président de la FED de Saint Louis, James Bullard, qui s’est montré favorable à une hausse des taux américains d’ici la fin du 1er trimestre 2015 ont jeté un froid. Cependant, face au recul du dollar et des indices boursiers internationaux, l’or reprenait sa marche en avant pour revenir sur les 1 320 dollars l’once avec une résistance toujours située à 1 330 dollars et un premier support à 1 300 dollars.