MARCHÉS ACTIONS
Les marchés américains ont terminé la semaine sur une note positive portés par de bons indicateurs macroéconomiques ainsi que par la validation du plan d’aide à la Grèce. Après une semaine agitée, notamment en raison de la dévaluation du yuan, les marchés reprenaient des couleurs tout en restant dans l’attente prudente d’indices en provenance de la réserve fédérale dans l’optique d’un premier relèvement des taux.
Dans ce contexte, le Dow Jones gagnait 0,4% à 17 477,40 points. De son côté, le Nasdaq prenait 0,29% à 5 048,24 points. Enfin, l’indice élargi, S&P 500, avançait de 0,39% à 2 091,54 points.
Alors que le yuan s’est stabilisé en fin de semaine sous l’impulsion de la Banque populaire de Chine, les investisseurs ont pu, à nouveau, se tourner vers les indicateurs macroéconomiques. Ainsi, la production industrielle a nettement progressé au mois de juillet avec une croissance de 0,6%. D’une manière générale, les statistiques ont été positives notamment sur l’emploi et les ventes au détail ce qui renforce l’hypothèse d’une première hausse des taux dès le mois de Septembre. La FED devrait toutefois se heurter à la nouvelle baisse des prix du pétrole et à la dévaluation du Yuan. Par conséquent, les investisseurs devraient favoriser la prudence en attendant de nouveaux indices.
La bourse de Tokyo a terminé la séance ce matin sur un gain de 0,49% à 20 620,26 points. On notera que le PIB japonais a affiché une contraction moins importante que prévu au deuxième trimestre 2015.
Les marchés européens devraient ouvrir en hausse suite au feu vert donné par la Zone Euro à un nouveau plan d’aide à la Grèce. Toutefois, les incertitudes face à la situation économique chinoise et à la décision de la FED sur sa politique de taux devraient maintenir un certain attentisme.
FOREX
La monnaie unique bénéficie des avancées sur la problématique grecque. Un nouveau plan d’aide pour Athènes à hauteur de 86 milliards d’euros sur trois ans a, en effet, été décidé par les Ministres des Finances de la zone euro. Une décision qui tend à rassurer les marchés après que ceux-ci aient été bousculés par la dévaluation massive de la devise chinoise la semaine dernière.
Une dévaluation qui pourrait éloigner un prochain relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine, anticipé pour septembre par les investisseurs. Néanmoins, certains redoutent que la récente chute du yuan et la baisse de l’or noir ne repousse la décision de l’institution américaine.
En début de semaine, la monnaie unique s’échange au-dessus des 1,11 dollar face au billet vert et se négocie face à la devise britannique proche de 0,7080 pence. Le billet vert atteint, quant à lui, 1,5683 dollar contre la livre sterling.
Du côté de la devise nippone, le billet vert atteint 124,40 yens tandis qu’un euro se traite pour 138,16 yens. La devise nippone souffre de mauvais indicateurs attestant de la fragilité de l’économie du pays, à l’image de l’activité économique. Le Produit intérieur brut a en effet enregistré un recul de 0,4% au cours du second trimestre par rapport au trimestre précédent tandis que la consommation et le commerce extérieur restent faibles.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le pétrole poursuivait sa chute ce matin après avoir enregistré une septième semaine de baisse la semaine dernière pour retomber sur des plus bas de 2009.
Le contrat septembre sur le WTI perdait 58 centimes à $41.92 le baril à proximité de ses plus bas de 6 ans alors que le Brent lâchait 54 centimes à $48.65 le baril.
Selon plusieurs sources, non seulement l’OPEP ne devrait pas baisser son quota de production fixé à 30 millions de barils par jour mais il devrait l’augmenter à 33 millions de barils en pleine situation de surabondance mondiale. En effet, les membres de l’OPEP devraient prendre ces mesures en septembre si la levée des sanctions internationales contre l’Iran était adoptée par le congrès américain le 17 septembre prochain. Leur stratégie est claire : mettre à mal l’Iran dès le départ en diminuant au maximum ses marges.
Outre-Atlantique, les entreprises parapétrolières américaines ont, pour une quatrième semaine consécutive, augmenté leur taux d’activité dans les platesformes pétrolières.
Du côté de la demande, l’économie du Japon s’est contractée au second trimestre ce qui, après la Chine, fait craindre un réel ralentissement dans toute la région. Le Japon est la troisième économie mondiale après la Chine et les Etats-Unis, cette contraction inquiète quant à la demande en pétrole.
Du côté des métaux précieux, l’or regagnait un peu de terrain ce matin profitant toujours de la dévaluation du yuan de la semaine dernière. Les spéculateurs y voient comme un attrait pour la valeur refuge sur place. De plus, le yuan affaibli pourrait encore inciter la Réserve fédérale américaine à ne pas remonter ses taux en septembre, ce qui semblait pourtant quasiment acquis il y a encore deux semaines. L’once d’or augmentait de 0.4% ce matin à $1117.80 après avoir touché un pic d’un mois la semaine dernière à $1126.31.