MARCHÉS ACTIONS
Les principaux indices européens ont souffert des mauvaises nouvelles en provenance des Etats Unis et n’ont pas réussi à terminer la séance dans le vert. Dans un contexte où l’aversion pour le risque était dominante, l’indice phare parisien décroche de 1,32% à 4 355,28 points pour un volume d’échanges de 3,7 milliards d’euros. A l’instar du CAC 40, Francfort recule de 1,57% et Londres de 0,99%. Le manque d’annonces économiques en Europe et les tensions géopolitiques pèsent également sur le moral des investisseurs.
Du côté des actions on note la belle performance de Airbus (PARIS:AIR) qui a terminé la séance à 48,58€ soit un mieux de +2,19% par rapport à son cours de la veille. Les investisseurs ont salué le premier vol d’essai de l’A320Neo qui s’est déroulé avec succès.
Après la tendance baissière de la dernière séance, les indices européens devraient ouvrir en hausse ce matin.
Hier les opérateurs de marché ont pris connaissance d’une batterie de statistiques américaines qui n’ont pas été à la hauteur des espérances. Tout d’abord, les commandes de biens durables affichent un recul de 18,2% alors que le consensus des analystes était à 16,3%. Ce recul important représente un niveau non franchi depuis 1992. L’indice PMI est sorti également en dessous des attentes à 58,5 points, alors que la prévision était à 59,5 points. La seule statistique publiée meilleure que prévue est celle relative aux nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage. Celles-ci ont été publiées à 293 000 au lieu des 300 000 attendus.
Les investisseurs ont sanctionné ces mauvais résultats et ont conduit les principaux indices américains en territoire négatif. Ainsi, le Dow Jones recule de 1,54% à 16 945,80 points et le Nasdaq affiche un recul de 1,94% à 4 466,75 points.
Les marchés asiatiques ont également souffert du manque d’entrain des investisseurs. L’indice Nikkei et le Topix ont clôturé la séance respectivement à 16 229,86 points et 1 331,95 points.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique européenne continue de reculer face au billet vert. La baisse s’est même accélérée hier, l’euro touchant un plus bas à $1,2697, niveau qu’il n’avait pas atteint depuis plus de 14 mois. Ce matin, l'euro recule de 0,44% contre le dollar à 1,2730.
L'euro a plongé à son plus bas depuis novembre 2012, après les propos tenus en début de mois par le président de la BCE Mario Draghi, victime des doutes des investisseurs concernant une éventuelle reprise économique dans la zone euro. En effet, d'un point de vue économique les indices PMI de l'union monétaire avant-hier et l'indice Ifo allemand de septembre, ont tous deux été annoncés en deçà des attentes.
A l'inverse, la Fed américaine, devrait le mois prochain annoncer la fin de ses opérations de “quantitative easing” (QE), selon le consensus. Puis elle devrait entamer le relèvement de ses taux directeurs aux environs de début 2015, à mesure que la conjoncture américaine prendra de la vitesse.
Seules statistiques significatives du jour, le PIB américain et la consommation des ménages à 14h30 et pour finir l'indice de confiance du Michigan à 15h55.
Au Royaume-Uni, le discours du gouverneur de la Bank of England, Mark Carney laisse entrevoir un prochain relèvement des taux mais le calendrier exact dépendra de la conjoncture économique. Les perspectives de l'économie britannique se sont nettement améliorées et la décision de relever les taux directeurs n'est qu'une question de temps, a-t-il déclaré dans un discours. Pour rappel, deux membres de la BoE avaient voté en faveur d'une hausse lors de la dernière réunion de politique monétaire, au début du mois. L'économie britannique devrait connaître une croissance de plus de 3% cette année, plus forte qu'aucun autre grand pays avancé, et son taux de chômage est au plus bas depuis 2008. Toutefois, l'inflation dans le pays n'est que de 1,5%, nettement inférieure à l'objectif de 2% que s'est fixé la BoE, et les salaires augmentent à un rythme encore plus lent. La livre sterling a ainsi grimpé à un pic vieux de plus de deux ans face à l'euro. La paire EURGBP se traitant à £0,78813 pour un euro ce matin.
Ce matin, après la publication de l’indice des prix légèrement inférieure aux attentes du consensus au Japon, le yen cède du terrain face au dollar et à l’euro. Si hier la devise japonaise a bien progressé face aux devises occidentales, tirant profit de son statut de valeur refuge, l’annonce quelque peu mitigée de cet indicateur économique maintient le yen sous pression. Le cross EURJPY est évalué aux environs de 138,92 yens et un dollar vaut environ 109,11.
Dans la zone Océanie, le dollar néo-zélandais recule nettement face au dollar américain, après le discours du gouverneur de la Banque centrale du pays, Graeme Wheeler. Ce dernier estime que le bas niveau du « Kiwi » sur le marché des changes est injustifié. Le dollar américain gagne ainsi 1,59% à 1,2578 dollar néo-zélandais en fin de journée jeudi.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole tentait de se stabiliser après la hausse inscrite suite au rapport du Département américain de l’Energie. En effet, la baisse surprise des stocks a soutenu le marché. Néanmoins la nouvelle accélération à la hausse du dollar hier a pesé sur l’or noir. L’euro a en effet reculé à 1,2695 au plus bas de la journée. Les investisseurs se trouvaient donc tirailler entre plusieurs catalyseurs. A l’annonce des stocks et au renforcement du dollar, il faut également ajouter le risque géopolitique. En effet, les américains ont lancé les premières frappes contre des raffineries contrôlées par l’état islamique en Syrie. Par ailleurs, les bombardements se poursuivent en Irak. Il convient néanmoins de relativiser car malgré ces frappes, l’offre de ces pays n’est pour le moment pas perturbée.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 92,5. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 96,9 dollars.
Sur le front des métaux précieux, les tensions géopolitiques et la nervosité des marchés actions profitent à l’or. Le métal jaune parvient à nouveau à s’éloigner de la zone des 1200 dollars. Toutefois, le rebond apparait fragile alors que la tendance de fond semble privilégier un renforcement de l’économie américaine et par conséquent du dollar. Ce matin, l’once d’or se traitait contre 1 223 dollars.