L'Asie boursière évolue en ordre dispersé au terme d'une semaine volatile, tandis que les traders ajustent leurs positions dans la perspective de la réunion du FOMC. Les places chinoises sont dans le rouge ce matin, mais le Shanghai Composite est sur le point de terminer la semaine en territoire positif après avoir perdu près de 5% entre lundi et mardi. Il grappille 0.43% ce vendredi, alors que le Shenzhen Composite cède 1.06%. La Banque populaire de Chine a abaissé le fixing de l'USD/CNY de 6.3772 à 6.3719. S'exprimant dans le cadre du Forum économique mondial à Dalian, Huang Yiping, membre de la banque centrale, a parallèlement déclaré qu'il n'y aurait pas de dépréciation excessive du yuan, ajoutant que le plus important était de stabiliser l'économie. Une nouvelle dévaluation du yuan est moins probable, Pékin disposant d'une large marge de manœuvre lui permettant de recourir à des assouplissements monétaires courants, tels que l'ajustement du taux des réserves obligatoires et les réductions des taux d'intérêt.
Au Japon, le Nikkei a glissé de 0.19% et le Topix a grignoté 0.05%. Le Kospi sud-coréen a lâché 1.06%. Le Hang Seng de Hong Kong a pris 0.43%. En Australie, Sydney continue d'effacer ses gains de la semaine et rend 0.47%. En Nouvelle-Zélande, Wellington fléchit de 0.40%.
Le marché des changes a été calme pendant la séance asiatique. Le dollar s'est affaibli face à la plupart de ses grands homologues. Le kiwi gagne du terrain au détriment du billet vert, les traders digérant le récent abaissement des taux de la Reserve Bank of New Zealand. Le NZD/USD a avancé de 0.93% depuis hier pour revenir au-dessus des $0.63, à la faveur de la progression du PMI manufacturier à 55 en août, contre 53.7 au mois précédent. Les prix des produits alimentaires se sont en revanche contractés de -0.5% m/m, après avoir augmenté de 0.6% en juillet.
Le réal brésilien a chuté hier de 1.80% contre le dollar et de 2.35% face à l'euro, après que les traders ont intégré la rétrogradation du Brésil au rang des emprunteurs spéculatifs par Standard & Poor’s. Par ailleurs, les prix à la consommation ont augmenté de 9.53% a/a en août, légèrement sous les attentes du marché à 9.54%. En rythme mensuel, l'inflation n'a cru que de 0.22%, contre une projection médiane de 0.23% et 0.62% en juillet. Aux Etats-Unis, la dernière série de données économiques montre que les prix à l'importation restent sous pression en août, en raison de la baisse des prix des matières premières et de la vigueur du dollar. Les prix à l'importation ont reculé de 1.8% m/m, contre -1.06% de consensus et -0.9% au mois précédent. L'EUR/USD poursuit sa remontée et a validé la cassure de la résistance des 1.1262 (Fibonacci à 50% de la dépréciation de juillet-août), conservant un puissant biais haussier à court terme. Côté hausse, les résistances les plus proches se situent à 1.1368 (Fibonacci à 38.2%) et 1.1714 (plus haut du 24 août). A la baisse, l'ancienne résistance des 1.1155 (Fibonacci à 61.8%) est devenue un support.
En Europe, les futures évoluent en territoire positif avant l'ouverture des échanges. Le Xetra Dax gagne +0.30%, le CAC 40 +0.54%, le Footsie +0.25% et le SMI +0.42%. L'EUR/CHF teste la solide résistance des 1.10 et aura besoin d'un nouveau coup de pouce pour la franchir. L'USD/CHF fait une pause et consolide sous les 0.98. Le dollar a grimpé de plus de 5% face au franc suisse en deux semaines.
Aujourd'hui, les traders suivront le taux de chômage et la dernière estimation du PIB T2 de la Suède ; la production industrielle en Italie et en Inde ; l'IPP et l'indice de confiance du Michigan aux Etats-Unis.