Marchés Actions :
Sur les marchés actions, les principales places boursières ont clôturé la séance en ordre dispersé après plusieurs jours dans le vert. L’indice français, le CAC 40, fait partie des bourses qui continuent une progression positive malgré une séance plus modeste. En effet, le CAC 40 a gagné hier 0,04%. Certes l’appréciation semble maigre, mais elle suffit pour permettre à l’indice parisien de se hisser à son plus haut niveau de l’année à 4 531,63 points. Cela se produit de façon presque mécanique, alors que les volumes échangés sont faibles et les annonces ne sont pas forcément encourageantes.
Effectivement, les investisseurs de l’Hexagone ont appris que le nombre de demandeurs d’emplois inscrits en en catégories A, B, C s'établit à 4.985.900 en France métropolitaine (5.285.600 y compris Dom), a augmenté de 0,7% (+36.400) d'un mois sur l'autre et de 4,2% sur un an. Par ailleurs, les consommateurs français ont consommé avec plus de parcimonie en avril. D’après les données publiées hier, la consommation des ménages a reculé de 0,3 %, en partie expliqué par une diminution des dépenses d’énergie. C’est aussi l’une des causes qui justifie que les prix à la production ont reculé de 0,1 % au cours du mois, après une baisse de 0,4 % en mars.
Dans ce contexte, la bourse française signe une séance proche de l’équilibre notamment portée par les banques Société Générale (PARIS:SOGN) qui gagne +1,45% à 43,035 et le Credit Agricole (PARIS:CAGR) qui grimpe de +1,62% à 11,95. En revanche, l’indice s’est encore vu pénaliser par le secteur pétrolier, notamment par Total (PARIS:TOTF) qui cède -0,71% à 51,80 et par Technip (PARIS:TECF) qui recule de -1,08% à 78,53 et finit, pour la deuxième séance consécutive, au plus bas du tableau de variations du CAC 40.
Ailleurs en Europe, le DAX de Francfort a cédé -0,02% à 9 939,17 points, après avoir atteint son plus haut historique mardi. A la City, le FTSE 100 reste légèrement dans le vert à 6 851,22 points et une progression de +0,09%.
Aux Etats-Unis, les indices phares de Wall Street ont, quant à eux, clôturé la séance en baisse. Après 4 hausses consécutives, ils ont été victimes d’un mouvement de prise de bénéfices en fin de journée, ce qui a effacé les gains de la journée et les a même entrainé en territoire négatif. L’indice Standard & Poor’s 500, qui avait obtenu un nouveau record en intraday à 1 914,16 points, terminale la journée à 1 909,78 points pour une perte de -0,11%. Le Dow Jones cède 0,25% à 16 633,18 points. Enfin, le Nasdaq, indice à forte pondération technologique chute de 0,28% à 4 225,08.
Aujourd’hui, malgré le jour férié en France, les places boursières resteront ouvertes, et les investisseurs devront prêter une attention particulière à la publication du PIB trimestriel des Etats-Unis. Après un recul de 0,1% au premier semestre, la croissance pourrait être encore négative et tourner aux alentours de -0,5%. Cette valeur pourrait ainsi rythmer les résultats financiers de la journée.
Forex :
Sur le marché des changes, l’euro s’est de nouveau déprécié face au billet vert hier, dans un marché très attentiste avant l’annonce d’éventuelles mesures d’assouplissement monétaire de la part de la BCE, devant possiblement intervenir dès la semaine prochaine. A ce stade, tous les cambistes savent que des mesures concrètes risquent d’être prises à court terme afin de lutter contre la faiblesse de l’inflation en zone euro, l’inconnue se situant encore au niveau des mesures devant être prises ainsi que les conséquences que cela pourrait avoir sur les cours de la monnaie unique. Car, à l’instar du QE de la Fed, ces mesures risqueraient fortement de diluer la valeur de l’euro, rendant ainsi la devise moins attractive aux yeux des opérateurs. Ainsi, sur la journée d’hier, le cross EUR/USD lâchait 0,31%, à 1,3590 dollar.
Nous noterons également la poursuite de la tendance baissière du rouble russe face à la majorité de ses devises de contrepartie, dans un contexte très incertain quant au devenir de l’économie russe à court terme. En outre, malgré la situation ukrainienne qui s’est apaisée ces derniers jours, la plupart des analystes craignent fortement les conséquences de possibles sanctions internationales à l’encontre de la Russie, ce qui pourrait ainsi peser sur l’économie du pays. Ainsi, sur la seule séance d’hier, la paire USD/RUB signait une quatrième séance consécutive de hausse, cette dernière ayant progressé de 0,67%, à 34,54 roubles.
Pour finir, nous noterons la confirmation technique de la tendance bearish qui devrait s’installer à court terme au niveau du dollar néo-zélandais, notamment face à son homologue américain, le kiwi ayant hier cassé son support majeur établi à 85.15, devenant ainsi la première résistance court terme sur cette paire. Sur la journée d’hier, le kiwi a donc abandonné 0,85%, soit 70 pips, pour finir aux encablures des 84,91 cents.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, le pétrole a accusé de nettes pertes hier dans l’attente de la publication des stocks américains. Les investisseurs ont préféré se désengager avant le chiffre alors que les stocks restent proches de niveaux record. Le consensus prévoie une hausse des stocks au niveau des 391,8 millions de barils. Pour rappel, au 25 avril, les stocks avaient atteint 399,4 millions de barils. L’abondance de l’offre devrait rester un frein pour l’or noir. Par ailleurs, le dollar se renforce davantage notamment face à l’euro ce qui ajoute de la pression sur les cours. De son côté, le Brent accusait moins le coup. En effet, le contrat européen est soutenu par les craintes de nouvelles tensions en Ukraine où le gouvernement a déclaré vouloir mener des opérations militaires pour lutter contre les pro-russes. Enfin, la situation en Libye est toujours aussi tendue, les rebelles ont à nouveau bloqué le port pétrolier de Hariga en opposition à la nomination d’un nouveau Premier Ministre.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril WTI évolue, ce matin, autour de 102,9 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, quant à lui, contre 109,8 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or est malmené. Le métal jaune se rapproche des 1 250 dollars. Un certain apaisement des tensions en Ukraine où le Président Vladimir Poutine a déclaré être prêt à travailler avec le nouveau pouvoir en place en Ukraine, auquel s’ajoute un renforcement du dollar, pèsent sur la tendance. L’or est soutenu depuis plusieurs mois par les tensions géopolitiques notamment en Ukraine alors que l’environnement macroéconomique global est plutôt optimiste, en témoigne la performance des indices mondiaux. Ainsi, l’apaisement de ces tensions ne permet plus de soutenir l’or. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 253 dollars.