La BoE s’est trouvée sous les projecteurs ce matin, lorsque le ministre britannique des Finances George Osbornea fait partd’une action conjointe entre la banque centrale et l’Etat visant à fournir un financement aux banques à des taux inférieurs à ceux du marché. Ce dispositif est destiné à stimuler les prêts et à relancer l’économie mise à mal par la baisse de la consommation et la persistance del’inflation. La BoE a indiqué qu’elle orchestrerait au moins une adjudication de ce type par mois pendant six mois. La première se tiendra le 20 juin et portera sur 5 milliards de livres sterling. L’annonce a bénéficié à la monnaie britannique qui s’est appréciée face à ses principaux homologues, gagnant notamment 0,40% et 0,49% aux dépens de l’euro et du dollar.
Aussi profitable soit cette décision pour l’économie du Royaume-Uni, elle n’a cependant pas retenu longtemps l’attention des marchés. Cette semaine, ceux-ci ont balancé entre la crainte d’une sortie de la Grèce de l’UE assortie d’une contagion à l’Italie et l’Espagne (troisième et quatrième économies de la zone), et l’espoir que les autorités aient préparé des plans d’urgence pour maîtriser la situation. Le DAX a ainsi fluctué entre6078 et 6224 toute la semaine. De même, le Hang Seng et le DJIA ont respectivement évolué entre 18 707-19 236 et 12 397-12 652. Le prochain événement phare aura donc lieu dimanche, jour où la Grèce se rendra aux urnes pour la deuxième fois en six semaines pour former un gouvernement.
Le scrutin du 17 juin a souvent été qualifié de référendum sur la volonté des Grecs de rester dans l’Union européenne. Toutefois, un changement de ton récent dans les propos des dirigeants hellènes laisse penser qu’un vote en faveur de Nouvelle Démocratie ou Syriza n’impliquerait pas nécessairement l’annulation de l’accord de sauvetage et le départ de la Grèce de l’euro. Le leader du parti Nouvelle Démocratie Antonis Samaras a voté contre le premier projet d’aide UE/FMI, mais a plus tard soutenu la formation d’un gouvernement de coalition et s’est prononcé en faveur du deuxième plan cette année. Quant à Alexis Tsipras, qui a vigoureusement condamné l’accord et s’est juré de l’annuler, il a éclairci les positions de son parti en ces termes : « Non au mémorandum de la banqueroute ! Oui à l’euro et à un plan national de redressement de l’économie nationale ». Nouvelle Démocratie a obtenu 18,9% des voix lors des élections du 6 mai et devrait se situer autour de 22,7-26,1% dimanche. De son côté, Syriza a reçu le soutien de 16,8% des votants en mai, et les sondages le place entre 20,1 % et 31,5% cette fois. Les grands partis ont pâti d’une perte massive de popularité. En témoigne notamment l’effondrement du PASOK (socialiste) passé de 43,9 % en 2009 à 13,2 % en 2012. Les sondages lui prêtent entre 9,9 et 15,5% des suffrages dimanche.
EURUSD
Tout d’abord, compte tenu des attentes placées dans les élections grecques prévues dimanche, nous anticipons un niveau élevé de désordre et de volatilité sur les marchés. Veuillez donc trader en toute prudence. Les données techniques de l'EURUSD n’ont vraiment pas changé au cours des dernières 24 heures. À court terme, la cassure de la résistance à 1,2633 (plus bas du 13 jan) a constitué une évolution légèrement haussière. Toutefois, compte tenu de l’ampleur de la liquidation initiée depuis le 11 mai, une correction de position semblait inévitable et, au fur et à mesure que nous nous rapprochons des élections grecques, les traders devraient s’attendre une vente incessante pendant le week-end. Les reprises ultérieures feront probablement face à une petite résistance à 1,2672 (plus haut du 12 juin), 1,2824 (plus haut du 22 mai), 1,2906 (support devenu résistance), 1,3066 (plus haut du 8 mai), 1,3081 (plus haut du gap), 1,3122 (plus bas du 2 mai) puis 1,3179 (plus haut du pivot du 7 mai). Les premiers supports au-dessous de nous se trouvent à 1,2438 (plus bas du 5 juin), 1,2288 (plus bas du 1er juin) 1,2147/52 (plus bas du 29 juin 10) puis 1,1862 (plus bas du 7 juin).
GBPUSD
Le mouvement très instable du cours enregistré ce matin n'est qu’une légère anticipation de ce qui va arriver. À l’annonce de la réduction de l’ECTR par la Banque d’Angleterre, les baisses de la paire GBPUSD n’ont pas pu relever le défi majeur de casser le support des 1,5454 et, en conséquence, les acheteurs sont vite intervenus pour ramener le cours à 1,5545. Aucun côté ne prenant le dessus, nous nous retrouvons dans une fourchette sans tendance (entre 1,5454 et 1,5602). La tendance générale reste baissière et nous anticipons par conséquent que le prochain mouvement de la paire sera baissier (objectif de 1,5374). Toutes les chutes ultérieures de la paire feront face à des supports à 1,5454 (double touché du 12 juin), 1,5405 (plus bas du 8 juin), 1,5374 (plus bas du 6 juin), 1,5321 (plus bas du 5 juin) ensuite 1,5268 (plus bas du 13 jan). Si la paire parvient à attirer des acheteurs au cours des prochaines sessions, la prochaine résistance majeure sera située à 1,5602 (plus haut du 7 juin), 1,5635 (plus bas du 25 mai), 1,5739 (plus haut du 23 mai), 1,5954 (plus haut du pivot du 1er mar), 1,6014 (support devenu résistance), 1,6207 (plus haut du 4 mai), 1,6302 (plus haut du 30 mai), 1,6335 (plus haut du 31 août 11), 1,6455 (plus haut du 29 août 11).
USDJPY
L’USDJPY a chuté à un plus bas de 78,879, annulant ainsi la formation d’un triangle ascendant. Actuellement, la dynamique haussière de l’USDJPY ne présente aucun signe d’essoufflement, la paire semblant rejoindre la grande tendance baissière d’un mois, de sorte que nous sommes passés à une position légèrement baissière. Aujourd’hui, l’incapacité de la paire de franchir la barre des 79,79 et l’aversion au risque devraient maintenir la tendance baissière sans relâche. Les premiers supports disparaissent maintenant peu à peu, la demande se situant à 78,67 (plus bas du pivot du 6 juin), 78,00 (niveau psychologique), 77,66 (plus bas du 1er juin), 77,36 (plus bas du 13 fév) puis 76,58 (plus bas des 3 & 17 jan). Les prochaines résistances se situent à 79,79 (plus haut du 7 juin), 80,61 (plus haut du 2 mai), 81,77/86 (correction haussière manquée), 82,56 (plus haut du 6 avril), 82,99 (plus haut du 3 avril) puis la résistance du niveau de déclenchement à 83,40.
USDCHF
La chute lente mais constante de l’USDCHF s’est poursuivie cette semaine, après avoir évolué vers la résistance du nuage journalier à 0,9390, forçant la paire à accentuer sa chute à un plus bas de 0,9497 aujourd'hui. La tendance générale reste baissière ; nous espérons ainsi voir le modèle sans tendance prendre fin et le prochain mouvement sera baissier. Il y a de fortes spéculations au sujet de la stabilité du taux de change minimum de l’EURCHF, les traders ne doivent donc pas oublier le niveau de 1,2000. Les principaux supports à la baisse se situent à 0,9479 (plus bas du 8 juin), 0,9335 (résistance devenue support) puis 0,9183 (plus bas des 7 & 11 mai). Si nous assistons à d’autres reprises, les premiers niveaux de résistance devraient se situer à 0,9596 (plus haut du 13 juin), 0,9693 (plus haut du point pivot du 4 juin), 0,9774 (plus haut de fév 2011), 1,0067 (plus haut du pivot du 1er déc 11) puis 1,0294 (plus haut du 10 sept 10.
Léa Torbey Meouchi pour Swissquote