Depuis l’annonce le 5 février dernier d’une augmentation de capital, les investisseurs sont revenus à l’achat sur les obligations du premier sidérurgiste mondial.
A titre d’exemple, l’obligation (5,125% - 2020) a repris plus de 15 points pour se traiter actuellement à 95% du nominal. Son rendement annuel passe à 6,50% contre près de 12% début février. La coupure est fixée à 2.000 dollars pour une taille à l'émission d'un demi-milliard (risque de change).
En parallèle, l’action du groupe a ramené sa perte à moins de 1% depuis le 1er janvier, alors qu'elle abandonnait plus de 30% il y a quelques semaines.
Berenberg en soutien
Lors de la publication de ses résultats annuels, ArcelorMittal (AS:ISPA) avait annoncé son intention de procéder à une augmentation de capital de trois milliards de dollars, face à une perte nette de huit milliards de dollars en 2015, l'effondrement du cours du minerai de fer et la concurrence chinoise.
Pour rappel, les augmentations de capital sont généralement vues d’un bon œil par les créanciers obligataires, puisqu’elles sont sensées renforcer la capacité des entreprises à honorer leurs échéances financières.
Par ailleurs, on apprenait en début de semaine que le groupe avait relevé de 30 dollars la tonne le tarif de ses tôles d’acier aux Etats-Unis, une décision qualifiée de « tactiquement forte » par la banque d’investissement allemande Berenberg.
Enfin, les valeurs minières ont également profité de l’annonce du directeur général de Glencore, qui estime que les prix des matières premières ont atteint leur point bas.