Avec des taux américains à moyen et long terme qui pointent tous à plus de 3%, le marché obligataire outre-Atlantique gagne en attractivité, au point d’être désormais préféré aux actions ?
Sans aller jusque là, de plus en plus d’observateurs doutent de la capacité des indices US à continuer de performer, eux qui ont défié ces dernières années toutes les lois de la gravité boursière.
Certes, la croissance reste extrêmement solide, attendue bien au-dessus des 3% cette année, mais l’impact des tensions commerciales ne se serait pas encore fait sentir, tandis que le renchérissement du coût du crédit par la FED pourrait altérer quelque peu l’activité et les profits des entreprises.
On notera à ce titre que c’est la vigueur de la croissance qui pousse la Banque centrale à rehausser ses taux directeurs à un rythme de plus en plus soutenu. Des taux qui, n’en déplaisent à Donald Trump, restent peu élevés en regard de la vitalité de l’économie et de l’inflation.
‘Les rendements obligataires enfin en compétition avec les dividendes’
Une chose est sûre, la hausse graduelle des taux en dollar rend, à plus d’un titre, davantage attractives les obligations libellées en dollar.
Taux du marché et cours obligataires évoluant pour rappel en sens inverse, lorsque les taux en dollar augmentent, le cours des obligations libellées dans cette devise baissent, ce qui permet à l’investisseur de se positionner dans de meilleures conditions et bénéficier dès lors, de rendements jusqu’à l’échéance plus élevés.
Sur le marché primaire aussi, les investisseurs peuvent désormais tabler sur des rendements plus élevés, puisque les nouveaux coupons offerts doivent s’aligner sur les taux et rendements en vigueur.
Et visiblement, de grands gérants de fonds commencent à souligner l’attrait retrouvé du marché obligataire.
C’est le cas de Mark Kiesel, gérant de fonds chez Pacific Investment Management Co, selon qui les obligations n’auraient plus été aussi attractives par rapport aux actions depuis 10 ans, a-t-il indiqué à l’occasion d’une interview radiophonique accordée à l’agence Bloomberg.
Et le gérant de la célèbre maison de gestion new-yorkaise d’ajouter que les rendements obligataires sont enfin en compétition avec les actions à dividendes.
On précisera que le rendement affiché par l’emprunt d’Etat US, placement considéré comme sans risque par le marché, a atteint la semaine passée 3,23%, un plus haut depuis 2011.
Quelques pistes d'investissement
Si le moment vous semble propice pour diversifier ou renforcer votre portefeuille dans des obligations libellées en dollar, et espérer au passage tirer profit d’un gain sur le billet vert, qui s'affiche en hausse ces derniers temps après avoir connu une longue période de difficulté, vous trouverez plusieurs centaines de possibilités d’investissement dans notre sélection d’obligations.
Au niveau des obligations qui ont fait dernièrement leur entrée dans la sélection d’Oblis, on épinglera celle émise la semaine passée par le leader mondial du machiniste agricole et des matériels pour espaces verts Deere & Company (NYSE:DE) accessible par coupures de 1.000 dollars et permettant de tableur sur un rendement de 3,26% pendant deux ans.
On se situe ici sur un placement jugé de qualité solide par les agences de notation, Standard & Poor’s, pour ne citer qu’elle, attribuant un rating « A » à cette émission. Noté un cran de moins, citons également l’emprunt du géant américain des médias Comcast (NASDAQ:CMCSA), au rendement annuel de 3,47%.
Egalement émis dernièrement, l’obligation à dix ans émise par la chaîne américaine de distribution de produits électroniques Best Buy, notée BBB et permettant de table sur un rendement de 4,45%.