Malgré les doutes qui planent encore sur le projet de fusion avec Picanol, les obligations Tessenderlo ont repris des couleurs depuis l’automne dernier, lorsqu’elles étaient tombées sous le pair.
Pour rappel, Tessenderlo avait procédé l'année passée à l’émission de deux emprunts obligataires pour un total de 250 millions d’euros. Ce mercredi, l’obligation (3,375% - 2025) se traite au-dessus des 106% du nominal, ramenant son rendement annuel à 2,65%. L’obligation (2,875% - 2022) se négocie pour sa part à 105% du nominal, avec un rendement annuel réduit à 2%.
Ces deux obligations, qui requièrent un investissement minium de 1.000 euros en nominal, ne sont pas suivies par les agences de notation.
Fusion avec Picanol remise en question
En décembre, Tessenderlo annonçait son projet de fusion avec le groupe yprois Picanol, spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de machines de tissage. Ce rapprochement est censé donner naissance à un groupe industriel réalisant deux milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Mais le 25 janvier dernier, le cabinet de conseil aux investisseurs ISS a émis un avis négatif sur le projet, s’interrogeant sur les motivations stratégiques de la fusion et ne voyant pas les synergies qui pourraient être dégagées.
Selon le bureau de conseil, qui recommande aux actionnaires de Tessenderlo de voter contre la fusion, celle-ci ne servirait que les intérêts de l'entrepreneur flandrien Luc Tack, patron de Tessenderlo, qui dispose à la fois de 27,6% du capital de Tessenderlo et 90% de celui de Picanol.
A l’occasion de la publication de ses résultats annuels ce mardi 16 février, Tessenderlo a expliqué que les conseils d'administration tentaient d'apporter des précisions aux remarques formulées par les actionnaires et qu’une proposition définitive concernant le rapprochement entre les deux entités devrait parvenir aux actionnaires en mars, relate L’Echo.
Chiffres d’affaires en hausse
Mardi, les deux entreprises publiaient leurs résultats annuels, avec un chiffre d’affaires en hausse de 14% à 1,6 milliard d’euros chez Tessenderlo et de 27% à 529 millions d’euros chez Picanol. Les deux groupes ont clôturé l’année écoulée sur une bénéfice net en hausse de respectivement 55% et 64%, à 85,7 et 81,9 millions d’euros.