Surfant sur la vage de promotions agressives et du succès de ses boissons de Noël, la chaine de cafés basée à Seattle a fait mieux qu’attendu par les analystes au quatrième trimestre de l’année, l’occasion de revenir sur l’évolution de ses obligations.
Au cours de la période couvrant octobre à décembre, coïncidant avec le premier trimestre de son exercice décalé 2019, Starbucks (NASDAQ:SBUX) a fait nettement mieux que ce que prévoyaient les estimations consensuelles, que ce soit en termes de revenus ou de bénéfices.
Son chiffre d’affaires a ainsi progressé de 9,2% pour atteindre 6,6 milliards de dollars, contre 6,49 milliards attendus par les analystes. A périmètres comparables (enseignes ouvertes depuis douze mois), cela représente une hausse de 4%.
Starbucks a par ailleurs bouclé l’exercice trimestriel sur un bénéfice net de 760 millions de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action, indicateur référence à Wall Street, ressort à 68 cents, soit trois cents de mieux que ce qu’attendait le consensus IBES Refinitiv, souligne l’agence Reuters.
Des chiffres qui ont permis de rassurer les marchés et à l’action de clôturer dans le vert la séance de vendredi sur un gain de 3,6% à 69 dollars, portant la valorisation boursière de l’entreprise à 83 milliards
Sur le marché secondaire, la tendance était davantage à la stabilité. Pour ne citer qu’elle, l’obligation remboursable dans six ans par le leader mondial des "coffee-shops" se traite aux alentour du pair, permettant à l’épargnant de tabler sur un rendement de 3,78% à l’échéance.
Starbucks avait également placé un emprunt remboursable en 2047, permettant de tabler sur un rendement de 4,70% sur base d'un cours de 85%.
Accessibles par coupures de 2.000 dollars, ces deux souches obligataires, au statut de dettes seniors non sécurisées, sont notées A- chez Standard & Poor’s, dans la catégorie des placements jugés de bonne qualié par l'agence.
Ces résultats font en tous les cas office de bouffée d’oxygène pour la société qui évolue dans un environnement de saturation sur le marché américain, où les enseignes de café à emporter poussent comme des champignons et la concurrence s'est intensifiée à ses dépens.
Cela n’a pas empêché les ventes de sa division Amériques et USA d’atteindre un record de 4,6 milliards de dollars revenus. Et alors que Starbucks se tourne de plus en plus vers la Chine, où il s'est associé à des services de livraison et où les ventes ont également dépassé les attentes.
"C'est un trimestre solide qui conforte notre opinion selon laquelle le groupe confirme et accélère son redressement", a commenté Brian Yarbrough, analyste chez Edward Jones.
Pour l'ensemble de l'exercice, le management vise un bénéfice par action compris entre 2,68 et 2,73 dollars et une croissance de 3 à 4% de ses ventes à enseignes comparables.
On rappellera qu’avec plus de 15.000 implantations dans 50 pays, Starbucks est devenu le premier torréfacteur et revendeur de cafés sélectionnés au monde avec le même objectif : « inspirer et enrichir l'esprit, au gré des rencontres, dans chacun des quartiers où l’entreprise est implantée ».