Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Wall Street (+1,5% aujourd’hui) bénéficie enfin d’une vague de rachats à bon compte après un « trou d’air » des indices américains (-4 à -4,4% en hebdomadaire pour respectivement le Dow Jones et le Nasdaq). Le « Black Friday » fut un succès, et comme on peut le constater tous les ans depuis 15 ans, c’est par le biais quasi exclusif du commerce en ligne que le chiffre d’affaire global progresse chaque année.
Selon les chiffres compilés par Adobe Analytics, les 80 principales plateformes de vente en ligne ont totalisé 6,22 Mds$ de chiffre d’affaires aux États-Unis, soit une hausse de 23,6% sur la seule journée du Black Friday, un score très légèrement inférieur au consensus de +24% (par rapport aux 5,03 Mds$ de l’an passé).
Frénésie de consommation numérique
Les ventes via les téléphones mobiles confirment également leur montée en puissance avec désormais plus d’un tiers des commandes (33,5% contre 29,1% l’an dernier, pour un montant global de 2 Mds$).
Ces chiffres ressemblent beaucoup à ceux relevés au soir du « Singles’s day » en Chine le 11 novembre : les Chinois sont « accros » aux smartphones, surtout ceux qui affichent des écrans de 5,5 pouces et au-delà, pour un meilleur confort visuel.
Wall Street semble faire le pari que le Cyber Monday va battre tous les records historiques, avec une hausse de 17,6% des ventes et de 7,8Mds$ de chiffre d’affaires.
La Chine dépasse les Etats-Unis
Ce chiffre se compare aux 3,7 Mds$ (moins de la moitié) de ventes en ligne réalisées pour Thanksgiving (jeudi 22/11).
Depuis le 1er novembre, en comptant les pré-soldes et les « ventes privées » pour les adhérents à des programmes de fidélité, les consommateurs américains ont dépensé 38 Mds$ en ligne.
Alibaba (NYSE:BABA) et sa plateforme Taobao ont enregistré 30,5 Mds$ de commandes à l’issue de la seule journée du 11 novembre (et bien d’autres commerçants en ligne « indépendants » ont tiré profit de l’événement). En matière de ventes en ligne, la Chine est désormais loin devant les Etats-Unis, mais avec 1 milliard de consommateurs connectés contre 250 millions aux Etats-Unis (dont 165 seulement disaient vouloir participer aux soldes), c’était inexorable.