Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La semaine dernière, l’explosion de la volatilité sur fond de trimestriels des GAFA et de hausse des rendements a créé des mouvements de panique à la baisse… ce qui nous a bien servis en terme de trading (trois gains à deux chiffres en quelques heures, c’est toujours bon à prendre)…
Jusqu’à présent, le S&P 500 a sauvé son support des 2 530/2 550 points, zone déjà testée mardi dernier : une mèche basse d’essoufflement assez nette a été laissée vendredi soir (cf. rectangle noir). Désormais, je pense que l’on se dirige vers une phase de stabilisation. Enfin disons plutôt d’accalmie car l’enjeu va être de préserver l’oblique ascendante de moyen terme, qui a été malmenée.
Attention à l’inflation : il en faut un peu, mais pas trop !
Le catalyseur qui risque de faire bouger les lignes, et qui va focaliser l’attention des opérateurs, sera l’inflation : les chiffres du mois de janvier seront connus demain. Bloomberg anticipe une hausse des prix de +1,9%, après +2,1% en décembre, ce qui correspond à un léger tassement des pressions inflationnistes sur janvier… Le risque serait d’avoir une inflation en hausse sur janvier, ce qui pousserait la Fed à resserrer sans doute plus rapidement ses conditions monétaires.
Donc gare à toute donnée d’inflation supérieure à ce consensus. Le marché obligataire va être lui aussi à suivre comme le lait sur le feu mercredi. Surtout avec un 10 ans US aux portes des 3%, seuil « pivot » aux dires de nombreux économistes.
L’obligataire réagira le premier aux chiffres de l’inflation
Jetons un œil sur le TBond (obligations à 30 ans). Le contrat est lui aussi sur un support qu’il doit absolument préserver (ce qui veut dire que les rendements ne doivent plus monter). Regardez :
A plus court terme toutefois, je ne suis pas certain que la baisse accélère immédiatement. En gros, alors que des divergences haussières commencent à se former sur les indicateurs techniques journaliers, je m’attends plutôt à un rebond technique depuis la zone en pointillés noirs ci-dessus.
En pratique, quelles conséquences ?
Sur les indices boursiers, tout d’abord, pas évident à dire. La corrélation inverse en tant que refuge de l’obligataire a du plomb dans l’aile : la semaine dernière, Wall Street a chuté à mesure que les taux longs remontaient (donc que les contrats baissaient alors que, théoriquement, nous avons un phénomène de vases communicants). Mais il se pourrait qu’après avoir baissé en simultané, ces deux actifs remontent en même temps dans une phase de rebond technique donc.
Ce que j’ai plutôt en tête, c’est de me focaliser ces prochains séances sur l’or et l’argent qui présentent une bonne corrélation avec les mouvements de l’obligataire US.