Focus ce mercredi sur l’obligation perpétuelle Air France-KLM, à la lumière des dernières informations publiées par le groupe de transport aérien. Celui-ci a fourni plus de précisions sur l’impact des attentats de Paris de novembre dernier.
Pour rappel, le groupe Air France-KLM est une alliance franco-néerlandaise regroupant deux importantes compagnies aériennes : Air France et KLM. Les principaux métiers du groupe sont le transport aérien de passagers, de fret et la maintenance aéronautique.
Ce lundi, à l’occasion de la publication des statistiques de son activité en décembre, le groupe a indiqué qu’il estimait à 70 millions d’euros l’impact des attaques terroristes sur son chiffre d’affaires.
Ce montant est un peu plus élevé que les 50 millions d’euros annoncés début décembre. Mais la tendance des réservations durant la période des fêtes de fin d’année montre « un scénario de rétablissement progressif », précise la compagnie aérienne.
Par ailleurs, si le coefficient d’occupation reste globalement stable, les attentats ont grevé l’activité sur les réseaux Amérique du Nord et Asie.
La division cargo, toujours en restructuration, affiche quant à elle une baisse de 29% de ses capacités en décembre par rapport à la même période un an avant. Air France-KLM ne fournit pas d’explication sur ce recul. La publication des résultats annuels le 18 février prochain devrait permettre d’en savoir plus.
Nouveau « projet de croissance »
D’ici là, Air France-KLM pourrait bien avoir dévoilé un « projet de croissance » pour sortir du blocage social, selon Le Echos. Pour le quotidien français des affaires, la direction dévoilera ce nouveau plan ce vendredi. Le marché obligataire l’analysera sans doute avec intérêt.
Le groupe Air France-KLM est présent sur le marché avec plusieurs emprunts, notamment une obligation perpétuelle à taux fixe puis variable.
Disponible par coupure(s) de 100.000 euros, cette obligation peut être achetée à 92% du nominal. Elle offre un coupon fixe de 6,25% jusqu’en octobre 2020. A cette date, Air France-KLM dispose d’une première option de remboursement (« call »), sans quoi, la rémunération deviendra variable.
Le rendement annuel jusqu’au « call » s’élève 8,30%. Il s’agit d’un niveau particulièrement rémunérateur, mais qui reflète aussi la prime de risque (élevée) exigée par les investisseurs. Celle-ci s’explique par l’absence (théorique) d'échéance et de rating chez Standard & Poor’s, le rang élevé de subordination ou encore la situation opérationnelle et financière d’Air France-KLM.