Augmentation de capital et cession d'une participation, ArcelorMittal (AS:ISPA) met en oeuvre les mesures annoncées en début d'année pour réduire son endettement. Ces opérations sont perçues positivement par les créanciers obligataires.
Augmentation de capital bouclée pour ArcelorMittal ce 4 avril. Le groupe sidérurgique a levé trois milliards de dollars d’argent frais à travers l’émission de nouvelles actions. La demande a été au rendez-vous, a précisé l’entreprise dans un communiqué. Les nouveaux titres étaient toutefois proposés avec une forte décote.
La famille Mittal, principal actionnaire de l'entreprise, a souscrit au prorata de sa participation existante (37,38%), injectant au passage approximativement 1,1 milliard de dollars dans la compagnie.
Cette augmentation de capital s’ajoute à l’annonce de la vente de la participation minoritaire détenue par ArcelorMittal dans Gestamp Automocion, pour un milliard de dollars.
Vers une dette inférieure à 12 milliards
Au total, ce sont donc quatre milliards de dollars qui serviront à renforcer le bilan et à réduire l’endettement sous les 12 milliards, conformément au plan annoncé début février par le premier sidérurgiste mondial. Ce dernier affichait à la clôture de son exercice 2015 une dette de 15,7 milliards.
Pour rappel, malmené par la conjoncture économique morose, la chute des prix de l’acier, la concurrence chinoise ou encore la surcapacité de production de son secteur, ArcelorMittal a vu ses comptes se dégrader, au point de boucler son exercice 2015 sur une perte de 8 milliards de dollars.
Les créanciers apprécient
Les mesures d’ArcelorMittal pour réduire sa dette ont été saluées sur le marché obligataire. Les augmentations de capital sont généralement vues d’un bon œil par les créanciers, puisqu’elles sont censées renforcer la capacité des entreprises à honorer leurs engagements financiers.
Pour ne citer qu’un exemple, l’obligation ArcelorMittal d’une maturité égale au 1er juin 2025 et d’un coupon de 6,125% affiche une belle progression depuis son plus bas de l’année atteint fin janvier. Elle se traite actuellement à 94% du nominal. Son rendement annuel se voit ramené à 7% tout rond.
Cette ligne obligataire, notée « BB » chez Standard & Poor’s, se négocie par coupure(s) de 2.000 dollars pour une taille d'un demi-milliard de dollars. La devise d’émission implique donc un risque de change.