Ces derniers jours, le dossier de la dette grecque s’est rappelé à notre bon souvenir, l’occasion de faire le point sur les obligations du pays.
Une fois n'est pas coutume, un certain optimisme règne sur le dossier, comme le laissait clairement entendre Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, à l’issue de la réunion des ministres des Finances des États membres de la zone euro.
Après plusieurs semaines de discussions, Athènes et ses créanciers (le FMI, le Mécanisme européen de stabilité et la Banque centrale européenne) sont tombés d’accord sur un nouveau train de mesures d’économie à prendre par la Grèce. Ces réformes constituent un préalable nécessaire au versement d’une nouvelle tranche d’aide au pays.
'A quelques détails près, nous sommes proches d’un accord sur plusieurs réformes essentielles comme la réforme des retraites, la taxation des revenus, ou encore la création et la stratégie d’un fonds de privatisations', a expliqué Jeroen Dijsselbloem dans le communiqué de l’Eurogroupe.
Les ministres des Finances de la zone euro sont tombés également d’accord sur le principe d’une série de mesures additionnelles à mettre en œuvre, si Athènes ne parvenait pas à atteindre les objectifs fixés par ses créanciers.
Allègement de la dette
La question d’un allègement de la dette a également été abordée. Si l’Eurogroupe reste opposé à une réduction du montant nominal à rembourser, il compte étudier les possibilités d’un reprofilage de la dette accompagné si nécessaire de mesures supplémentaires, par exemple au niveau des maturités.
'Une nouvelle réunion de l’Eurogroupe est prévue ce jeudi 28 avril, avec l’espoir d’obtenir un accord politique d’ici là', a conclu Jeroen Dijsselbloem.
Un rendement de 8,70% par 1.000 euros
Sur le marché obligataire, la dette émise par la Grèce se négocie loin de ses plus bas de 2016 (+/- 70%) observés à la mi-février.
Pour ne citer qu’un exemple, l'emprunt 2019 se traite actuellement aux alentours des 90% du nominal, avec un rendement annuel ramené sous les 9%. Il s’agit d’une rémunération toujours très élevée qui témoigne du risque impottant lié à l’émetteur.
Ce dernier est noté « B- » chez Standard & Poor’s. La coupure de négociation se monte à 1.000 euros pour une taille de trois milliards.