Telecom Italia (MI:TLIT), l’opérateur historique italien des télécoms, est présent sur toute une série de longue maturité. Focus ce jeudi sur son emprunt en dollar remboursable en 2034.
A propos de Telecom Italia
Telecom Italia est un groupe diversifié actif dans le secteur des télécommunications, partiellement dérivé de l’ancien opérateur public du même nom.
L’entreprise offre des services de téléphonie fixe, mobile, d’accès à internet à large bande, de Cloud, etc. Outre sur le vieux continent, elle est présente en Amérique latine, via TIM au Brésil, mais aussi en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie.
L'année passée, le groupe a acté une perte nette de 72 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,35 milliard un an avant. Le chiffre d'affaires affiche pour sa part un repli de 8,6% à 19,7 milliards d'euros.
Cible potentielle
Les rumeurs vont bon train sur l’intérêt d’entreprises étrangères, essentiellement hexagonales, pour une prise de contrôle sur le premier opérateur d’Italie.
Depuis décembre, le groupe de médias Vivendi (PA:VIV), dirigé par le milliardaire français Vincent Bolloré, est devenu à ce titre l'actionnaire majoritaire de l'opérateur, à hauteur de 24,9%, décrochant au passage quatre fauteuils au sein du conseil d’administration.
Xavier Niel, le fondateur de Free, détient lui potentiellement près de 15% du capital via des options d'achats et aurait également jeter son dévolu sur Telecom Italia.
Un rendement annuel supérieur à 6%
Pour financer ses investissements outre-Atlantique, l'opérateur transalpin a émis plusieurs emprunts en dollar dans les années 2000, dont un arrivant à maturité en 2034 rémunéré par un coupon fixe de 6%.
Ce jeudi, il faut compter sur un cours de 98% du nominal pour se positionner sur l’émission, de quoi tabler sur un rendement annuel de 6,20%.
Cette émission figure au rang des dettes « senior non-garanties » de l’opérateur historique italien. Ce dernier est noté BB+ chez Standard & Poor's, Ba1 chez Moody’s et BBB- chez Fitch Ratings.
Telecom Italia est donc d’un émetteur jugé spéculatif par Moody’s et Standard & Poor’s, mais de qualité investissement selon Fitch Ratings.
La coupure minimale de négociation s’élève à 1.000 dollars. Au delà du risque « émetteur », l’investisseur supporte donc un risque lié à la fluctuation de la devise d’émission.