L’obligation à cinq ans du spécialiste du forage pétrolier en mer Transocean a nettement rebondit depuis son plus bas de février, dopée par la publication des résultats annuels et la remontée du pétrole.
Transocean communiquait ses résultats annuels le 25 février dernier. L'opérateur de plates-formes pétrolières a renoué avec les bénéfices en 2015, à hauteur de 791 millions de dollars, contre une perte de 1,91 milliard un an avant. Sur le seul dernier trimestre de l'année, le gain s’élève à 611 millions de dollars en regard de -739 millions douze mois avant.
Le résultat opérationnel est positif également, à hauteur de 1,38 milliard alors qu’il était négatif du même montant en 2014. En revanche, le chiffre d’affaires s'affiche en recul, passant de 9,17 milliards en 2014 à 7,39 milliards en 2015.
Eclaircie
Le retour aux bénéfices, après plusieurs restructurations et amortissements, peut être considéré comme une éclaircie dans le ciel de Transocean.
L’opérateur de plateformes pétrolières est confronté depuis plus d'un an à la baisse des prix de l’or noir, qui force les grands groupes producteurs à réduire leurs dépenses d’investissement. Il en résulte une chute des tarifs de locations et d’importantes surcapacités dans le secteur, contraignant l’entreprise à faire le ménage dans son portefeuille de plates-formes et de navires.
Afin de préserver sa situation financière, Transocean a également entrepris de réduire ses coûts et de reporter certains investissements.
Ces diverses mensures n'ont toutefois pas empêché les agences Standard & Poor’s et Moody’s de dégrader la compagnie, au rang d’émetteur spéculatif.
Les rendements obligataires restent à un niveau élevé
Sur le marché secondaire, malgré le rebond des dernières semaines, la prudence reste de mise pour le papier obligataire Transocean. Les rendements élevés en témoignent.
Pour ne citer qu'un exemple, l’obligation Transocean remboursable en 2021 et offrant un coupon de 6,375% se traite ce lundi autour des 70% du nominal, avec un rendement annuel supérieur à 14%.
Cette ligne obligataire, notée « BB+ », se négocie par coupure(s) de 1.000 dollars pour une taille émise de 1,2 milliard. La devise d’émission implique donc un risque de change.