L’opérateur télécom américain Sprint va loger dans une société externe une partie des appareils donnés en location à ses clients. L’opération va lui permettre d’obtenir de l’argent frais.
Sprint compte récolter 1,1 milliard de dollars à travers cette opération de « sales and lease back » portant, dans un premier temps, sur 2,5 millions d’appareils.
L’acheteur de ce portefeuille, Mobile Leasing Solutions LLC (MLS) est une société créée récemment par l’actionnaire majoritaire de l’opérateur télécom américain, le japonais SoftBank Group Corp. MLS donnera en retour ces appareils en location à Sprint.
La transaction permet d’obtenir de l’argent frais à de meilleures conditions que sur le marché des capitaux, a expliqué Sprint. Elle libère par ailleurs des liquidités pour soutenir les investissements, comme la modernisation du réseau.
Cette opération de « sales and lease back » était critique pour Sprint, a déclaré un analyste à Reuters. Mais le résultat inférieur est aux attentes des investisseurs, a-t-il déploré.
Positif pour le rating
L’agence Moody’s considère quant à elle le mécanisme de « sales and leaseback » comme positif pour la note de crédit de Sprint, à condition toutefois qu’il soit une source efficace, bon marché et fiable de financement pour l’entreprise. En septembre dernier, l’agence avait dégradé l'opérateur télécom à « B3 » (perspective négative).
Sur le marché obligataire, l’annonce a provoqué un léger rebond de l’emprunt Sprint Communications d’une maturité égale au 15 août 2020 et d’un coupon de 7%. L’investisseur peut acheter cette obligation ce vendredi à 84,19%, correspondant à un rendement de 11,43%.
La coupure de négociation est de 2.000 dollars pour une taille à l’émission de 1,5 milliard.
Signalons que la devise d’émission implique un risque de change.