L’OPEP précipite le cours de l’or noir sous les 40$… et les cours des parapétrolières dans un trou noir !
L’échec complet de la réunion de l’OPEP de Vienne vendredi dernier – avec le maintien d’objectifs de production largement excédentaires – provoque la rechute du baril de « WTI » sous les 40$ à New-York.
Les planchers du mois d’août pourraient être retracés de façon imminente mais avant même que le baril ne teste à nouveau les 38$, les robots-tueurs programmés pour maximiser les gains sur les positions short provoquent l’effondrement de tous les titres appartenant au secteur pétrolier et parapétrolier.
Nous assistons à la cassure de planchers historiques sur CGG (PA:GEPH), Maurel et Prom (PA:MAUP)… et ce pourrait bientôt être au tour de Vallourec (PA:VLLP).
Les niveaux de cours sont tellement abyssaux qu’ils n’ont plus le moindre sens comptable ou économique : la capitalisations de CGG (moins de 490 M€ désormais) équivaut à la moitié du prix de sa flotte de navires et de systèmes d’analyse sismique et à 20% de son chiffre d’affaire, celle de Maurel et Prom (moins de 350 M€) représente 15% de la valeur du stock de pétrole prouvé, les plate forme de forage offshore étant comptées pour zéro, même pas le prix du poids en ferraille).
Et pendant que les parapétrolières américaines se faisaient désintégrer à Wall Street vendredi, les opérateurs se ruaient sur des biotechs à 50 fois les bénéfices, et même sur celles n’affichant encore aucun chiffre d’affaires.
De quoi les cours de bourse sont-ils aujourd’hui le reflet ? Qu’est-ce qui arrête les robots ?
Et maintenant que les taux d’intérêt sont négatifs, pourquoi ne pas aller au bout de cette logique démente et inventer des cours de bourse négatifs ? C’est quant même trop bête que les gains d’un programme de vente à découvert soit limités par le zéro, alors que nous avons la preuve que ce qui vaut 1 « à la casse » peut valoir 0,3 ou 0,15 dans un monde ou l’actionnaire est remplacé par la machine.
Vous pourriez vous demander pourquoi un Warren Buffet – qui est considéré comme un actionnaire avec un cerveau – n’achète pas un titre complètement décoté : tout simplement parce que pourquoi acheter aujourd’hui ce qui vaudra moins cher demain ?
Symétriquement, pourquoi se ruer – comme vendredi soir – sur une biotech qui vaut 100 fois son chiffre d’affaire et 10 fois ses pertes (sa valeur d’actif étant largement négative) : parce qu’elle vaudra plus cher demain ! Rien de plus facile que la bourse, non ?