Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Carlos Ghosn fait vraiment “p’tit joueur” avec ses 18M$ (15,8M€) de salaire cumulé (Nissan (T:7201) +Renault) face à Jamie Dimon, le flamboyant patron de JP Morgan (et conseiller des Présidents américains) qui a engrangé 31Ms$ de rémunération en 2018, une hausse somme toute assez modeste de 5% par rapport à 2017 alors que sa banque revendique une envolée de +25,6% de son bénéfice et une progression de +5,7% de son chiffre d’affaire.
Quand on pense que l’opinion publique s’émeut du salaire de très hauts fonctionnaires français en charge du destin de la nation mais qui n’atteignent même pas 1% du salaire de Carlos Ghosn !
Il aura fallu une invraisemblable accumulation de révélations sur des “avantages complémentaires” octroyés par Nissan (paiement de plusieurs appartements ou maisons de fonction ultra-luxe tout autour de la planète et autres “frais perso” -en mode abus de bien social- pour un montant de plusieurs millions de $ par an) pour que le gouvernement français se décide à lâcher Carlos Ghosn publiquement, après 59 jours d’incarcération.
C’est Bercy qui confirme la fin de l’ère Carlos Ghosn pour Renault (PA:RENA) (pour Nissan, les japonais avaient réglé la question de sa succession dans les 48H) avec le communiqué suivant: “L’Etat comme actionnaire de référence (il détient 15% du capital, NDLR) souhaite la convocation du conseil d’administration de Renault dans les prochains jours, afin de désigner une nouvelle gouvernance “.