Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Tous les regards à Wall Street sont braqués vers le Congrès américain qui auditionne Steven Mnuchin et Jerome Powell, venus défendre leur gestion de la crise économique découlant de la crise sanitaire.
Les questions portant sur le gonflement de la bulle boursière suite au soutien au “big business” ne semblent pas à l’ordre du jour alors que la capitalisation globale dépasse les 140%. C’est la première fois que ce ratio est supérieur à 110% pour les actions lors d’une année de récession aux Etats-Unis.
Wall Street ignore superbement le chiffre des mises en chantier de logements individuels qui a chuté plus lourdement que prévu, de -30,2% en avril contre -26 selon le consensus… mais petite consolation, les demandes de permis de construire n’ont reculé que de 20,8% contre -27,5% attendu.
Dans le climat boursier dopé à l’azote (gaz hilarant) de lundi, le volet “permis de construire” aurait fait bondir les indices américains de +3% !
Pour l’instant, le Nasdaq ne redescend pas de son nuage rose : le voici en hausse de +0,7% à plus de 9 300 points… les records absolus du 19 février seront égalés à ce rythme d’ici la mi-juin et peut-être battus avant la fin du 1er semestre alors que l’économie américaine affichera une contraction de -25% du PIB.