Cours inférieur au pair, petite coupure ou encore rating de bonne qualité, l’obligation 2,80% remboursable dans dix ans par le colosse aurifère Newmont Goldcorp a plus d’une corde à son arc pour séduire les investisseurs à la recherche de diversification.
Accessible au plus grand nombre puisque libellée par coupure de 2.000 dollars, cette émission permet à l’épargnant de tabler sur un rendement proche des 3%, sur base d’un cours de 99,20% du nominal.
Une donnée qui est toujours intéressante sur le plan fiscal, puisque qu’acheter une obligation sous le pair permet à l’investisseur résident belge d’éviter l’impôt sur une partie du rendement.
Notons qu’il s’agit d’une rémunération en ligne avec la qualité de crédit du géant minier, Standard & Poor’s accordant à sa dette senior non-sécurisée un rating de bonne qualité « BBB ».
Pour l’épargnant, gardons à l’esprit que l’un des risques liés à ce placement est sa maturité assez éloignée, ce qui pourrait laisser part à des variations de cours dans le cas d’une remontée des taux en dollars. Une donnée qui n’est toutefois pas à prendre en considération dans le cas où l’objectif serait de conserver l’obligation jusqu’à l’échéance.
Leader mondial de l’or
Newmont Goldcorp se présente comme le leader mondial dans la production d’or. Egalement actif dans la production de cuivre, d’argent, de zinc et de plomb, la multinationale est présente en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Australie et en Afrique.
Issue du mariage à dix milliards de dollars entre Newmont Mining et Goldcorp début 2019, l’entité revendique une capacité de production pouvant aller jusqu’à huit millions d'onces d'or par an.
C'est davantage que son concurrent Barrick Randgold, issu pour sa part, dans un mouvement de consolidation du secteur, du rapprochement entre le groupe canadien Barrick Gold et l’américain Randgold Resources (LON:RRS).
Année du centenaire
Alors que le géant aurifère fêtera son centenaire l’année prochaine, Tom Palmer, patron de la société, a fait part de son optimisme la semaine passée, en marge de la présentation des perspectives de l’entreprise pour les cinq années à venir.
La firme de Denver (Colorado) anticipe une production annuelle de l’ordre de 6,5 à 7 millions d’onces d’or jusqu’en 2024, avec des coûts de production « qui s’améliorent » (attendus à 715 dollars par once l’année prochaine).
On rappellera que face à la chute du métal jaune en 2013, les entreprises du secteur minier ont été contraintes de réduire drastiquement leurs coûts de production. Ces derniers pointaient à l’époque à plus de 1.000 dollars l’once chez Newmont.
'Au moment où Newmont aborde son centenaire, notre personnel, nos mines, nos projets et notre bilan sont très bien positionnés pour fournir une performance de pointe, stable et durable dans le secteur', affirme Tom Palmer.