En difficulté financière, l’entreprise papetière norvégienne Norske Skog a annoncé à la mi-novembre un plan de restructuration de sa dette obligataire échéant en 2016 et 2017. Oblis fait le point.
Norske Skog se présente comme l'un des premiers producteurs au monde de papier pour les journaux et les magazines. L’entreprise, qui détient en tout ou en partie 9 usines et compte 3.000 employés, est frappée de plein fouet par la crise traversée par la presse (en Europe notamment).
Face à des ventes en baisse pour la neuvième année consécutive, Norske Skog se voit contraint de restructurer sa dette et propose à ses créanciers d’échanger leurs obligations 2016 et 2017 contre de nouvelles obligations remboursables en 2019 et 2026, des titres subordonnés perpétuels et des actions pour un montant maximum de 15 millions d'euros.
Le plan détaillé est disponible sur le site internet de Norske Skog. Cette restructuration est sensée permettre à l’entreprise de réduire sa dette nette d'environ un milliard de couronnes face à un endettement global de 8,4 milliards de couronnes (+/- 872 millions d'euros).
Les investisseurs ont jusqu'au 12 janvier pour répondre à l’offre. L'échec de l'opération "conduirait sans doute à une restructuration complète du bilan et à une perte significative ou totale de la valeur des obligations 2016 et 2017", a prévenu Norske Skog.
Le succès de l’opération dépendra par ailleurs d'un seuil de participation des créanciers de 90% pour l'emprunt 2016 et de 75% pour l'emprunt 2017.
Accord avec Cyrus Capital et GSO
Quoi qu’il arrive, la direction du groupe a déjà obtenu l’accord du fonds américain Cyrus Capital Partners et celui de GSO Capital Partners, filiale de crédit de Blackstone, qui détiennent une partie substantielle des obligations visées par le plan de restructuration.
Selon l’agence Bloomberg qui cite des sources proches du dossier, un autre groupe de créanciers obligataires, dont la banque Rothschild, aurait toutefois présenté un plan alternatif de désendettement de Norske Skog.
Ce dernier a annoncé la tenue d'une assemblée générale extraordinaire le 6 janvier. On devrait en savoir plus à ce moment-là quant à l'avancement du processus de restructuration.