MARCHÉS ACTIONS
Les principales places actions ont nettement souffert de la dévaluation du Yuan hier. En effet, dans le but de relancer son économie après de nombreux indicateurs décevants, la Chine a dévalué le yuan de 2%. Le CAC 40 a perdu hier 1.86% à 5 099.03 points, le Dax 2.68% à 11 293.65 points et le Footsie 1.06% à 6 664.54 points. Dans le sillage des places européennes, Wall Street a également souffert. Le Dow Jones a lâché 1.21% à 17 402.84 points, le S&P500 0.96% à 2 084.07 points et le Nasdaq 1.27% à 5 036.79 points.
Cette dévaluation soulève également un certain nombre de questions sur l’état de l’économie chinoise, et pourrait se révéler inquiétant dans les prochains mois. Les entreprises dans les secteurs du luxe et de l’automobile ont particulièrement souffert EN Europe et aux Etats-Unis. Toutefois, les publications macroéconomiques en dessous des attentes ne datent pas d’hier. Le FMI a salué cette initiative de la banque centrale chinoise.
Du côté de la Grèce, un accord a été trouvé, qui doit être désormais ratifié par le Parlement grec et approuvé par les européens.
La nouvelle baisse du yuan aujourd’hui pourrait inquiéter les investisseurs. La Bourse de Tokyo a perdu 1.58% à 20 392.77 points ce matin. Les principaux indices européens débutent cette séance dans le rouge.
FOREX
Les marchés asiatiques ont subi pour une seconde fois la dévaluation du yuan. Toutes les devises annexes comme le peso philippin, la roupie indonésienne ou le ringgit malaisien enregistraient ce matin des plus bas jamais atteints depuis plusieurs années face au dollar. Le Yuan s’est affaibli de 1.8% à un plus bas de quatre ans à 6.4392 pour un dollar à Shanghai. La majorité des analystes s’accordent à dire que cette mesure a été prise en vue de la hausse des taux américains en septembre en vue des mauvais chiffres économiques chinois depuis le début de l’année. La production industrielle chinoise sur le mois de juillet a été publiée en baisse de 6% dans la matinée, encore moins qu’attendue. La Banque populaire de Chine a déclaré dans la nuit que les fluctuations actuelles du taux de change sont normales et que ses fixations quotidiennes devraient se stabiliser rapidement.
Le dollar se négociait ce matin sur un pic de deux mois face au Yen. Tout de suite après l’annonce de la Chine, le dollar et l’euro se sont appréciés de manière significative face à la devise japonaise. L’euro se négociait à 138.50 JPY alors que le dollar lui s’est finalement replié au réveil après les chiffres de la production industrielle à 124.92 JPY.
L’EURUSD, la parité qui s’est fait voler la vedette aujourd’hui, poursuivait son rebond de 0.41% ce matin. Un euro s’échangeait contre 1.10804 dollars. En Europe, si la Grèce a obtenu un accord sur un nouveau plan d'aide, de nombreux obstacles restent à franchir. Même si le Premier ministre Alexis Tsipras réussit à faire adopter une vague de nouvelles réformes par le Parlement cette semaine, il pourrait devoir convoquer de nouvelles élections d'ici quelques mois.
MATIÈRES PREMIÈRES
La baisse d’hier prouve que le rebond de lundi n’était qu’un rebond technique. Le pétrole a perdu en séance 3,59% pour venir au contact des 43,21$ en baisse de 1,61% par rapport à la séance de la veille.
Ce matin, les deux barils continuent de perdre du terrain. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future septembre « Light Sweet Crude » est en légère baisse de 0,08% à 43,05$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, recule de 0,66% à 49,54$. La prime entre les deux barils s’élève à 6,49$.
La dévaluation du yuan de près de 2% est une preuve de plus que l’économie chinoise ne va pas si bien que l’on pourrait le croire. De plus cette nuit, la banque centrale de la république de Chine a de nouveau abaissé son taux de référence du yuan face au dollar. Deux dévaluations consécutives d’une telle ampleur peuvent raviver la peur des investisseurs sur les marchés. La Chine étant l’un des plus gros importateurs de pétrole au monde, les opérateurs de marchés pourraient alors anticiper une baisse de la demande de pétrole en Chine alors que l’offre de pétrole atteint des niveaux record, notamment suite à la mise en place du plafond de production des membres de l’OPEP. Les statistiques montrent, par ailleurs, que le nombre de barils extrait chaque jour dépasse ce plafond des 30 millions de barils par jour.
De plus, hier soir à 22h30 l’association API a publié un chiffre supérieur aux attentes concernant les stocks de pétrole : une baisse de 800 000 barils contre une estimation de baisse de 2,4 millions. Cependant les chiffres officiels seront publiés aujourd’hui à 16h30 par le Département de l’Énergie américain. Les investisseurs s’attendent à une baisse de 1,8 millions de barils contre une baisse de 4 millions de barils la semaine dernière. La volatilité risque d’être élevée lors de la publication de ces chiffres.
Les métaux précieux rebondissent légèrement sur crainte d’un ralentissement de l’économie chinoise. Ainsi le métal jaune est en hausse de 0,5% ce matin, avant l’ouverte des bourses européenne, à 1 113$ l’once. L’argent quant à lui consolide suite à sa hausse de plus de 3% la semaine dernière. L’once d’argent est en baisse de 0,39% à 15,22$ l’once.