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Les investisseurs restent focalisés sur l’élection présidentielle américaine. A tort. En effet, à en juger par les sondages réalisés dans les swing states, l’issue du scrutin laisse peu de place à l’incertitude. |
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Nous considérons que le vrai risque pour le marché, qui n’est pas du tout intégré dans les prix, est lié à l’évolution du taux de change du yuan chinois. Malgré l’engagement public des autorités chinoises à maintenir la stabilité de leur monnaie, la Chine profite largement du vide politique aux Etats-Unis, lié à l’élection présidentielle, pour accentuer la dévaluation du CNY. Il est fort probable, d’ailleurs, que celle-ci s’accélère temporairement d’ici à début février. Le cross CNYUSD évolue actuellement à un point bas de près de six ans et il devrait progressivement atteindre le niveau de 7,00 dans le courant de l’année prochaine. La Chine semble désormais privilégier le maintien d’un spread très étroit entre le CNH et le CNY, comme c’est le cas depuis le début de l’année, ce qui implique de fréquentes interventions sur les changes. La dévaluation du yuan n’a pas causé de remous ces derniers mois mais le risque d’une dévaluation massive et rapide, comme en août 2015, reste probable à moyen terme, en particulier si les réserves de change du pays chutent trop près du niveau plancher fixé par le FMI à 2800 milliards USD (en septembre dernier, elles étaient à 3166 milliards USD). Cela aurait des conséquences globales beaucoup plus importantes que la dévaluation de la livre sterling. Sur le marché des matières premières, cela pourrait se traduire par une baisse du prix du pétrole, ce qui ferait donc peser un risque important sur l’évolution de l’inflation. C’est, de notre point de vue, le principal danger qui pèse sur la normalisation des conditions économiques. |