La révision du PIB US du premier trimestre publiée vendredi s'est révélée légèrement supérieure aux attentes. L'économie américaine s'est contractée de -0.7% (en trimestriel annualisé), contre des prévisions médianes de -0.9% et +0.2% en première lecture. Nous tablons toujours sur un retour de la croissance au deuxième trimestre, mais il est clair à présent que la reprise sera lente et une réédition de l'année passée, avec une croissance de plus de 4% au deuxième et au troisième trimestre, paraîtdouteuse compte tenu de la mollesse des données. Les marchés actions ont réagi avec modération. Le S&P500 a cédé -0.63%, le Nasdaq -0.55% et le Dow Jones -0.64%.
En Europe, les Bourses ont souffert des inquiétudes entourant l'absence d'avancées significatives dans les négociations avec la Grèce. Athènes doit effectuer plusieurs versements au FMI dans les semaines à venir (303 millions d'euros vendredi prochain, 341 millions le 12 juin, 568 millions le 16 juin, 341 millions le 19 juin). Sans nouvelle injection de fonds d'aide, le gouvernement hellénique ne disposera probablement pas de l'argent nécessaire pour faire face aux remboursements. Les marchés ont piqué du nez, la plupart des indices boursiers passant en territoire négatif. L'Euro Stoxx 50 a lâché -2.19%, le Footsie -0.8%, le DAX -2.26%, le CAC -2.53%. Les actions italiennes ont perdu -1.05% et les espagnoles -1.45%.
Pendant la séance asiatique, l'euro s'est replié face au dollar après avoir testé la résistance des 1.10 (Fibonacci à 50% de la hausse d'avril-mai). Il glisse à présent vers le plus proche support situé à 1.0882 (Fibonacci à 61.8%). Si aucun progrès décisif n'est accompli dans le dossier grec, il ne devrait pas y avoir de mouvements majeurs sur les marchés des changes, malgré la rafale d'indicateurs européens attendus ce jour (dont le PMI manufacturier Markit).
En Chine, le PMI manufacturier laisseespérer que le récent assouplissement monétaire de la PBoC a permis de tempérer le ralentissement de l'économie. Le PMI manufacturier officiel s'est en effet amélioré de 50.1 à 50.2 en mai (50.3 attendu). Le Shanghai Composite a grimpé de 4.11% dans la foulée, effaçant partiellement les lourdes pertes accusées jeudi dernier. A Hong Kong, le Hang Seng suit en partie le mouvement et gagne 1.09%, tandis qu'au Japon, le Nikkei est plus ou moins stable, à +0.03%. L'USD/JPY piétine et s'est confiné dans la fourchette 123.50-124.50 ces deux derniers jours. Il lui faudra une nouvelle impulsion pour casser la résistance clé correspondant au plus haut de 124.14. Côté baisse, le support le plus solide s'établit à 118.50 (plus bas multiples).
En Australie, Sydney a lâché -0.72% dans le sillage de la publication des chiffres des permis de construire, ressortis très en deçà du consensus en avril, soit -4.4% m/m contre -1.8%. L'AUD/USD consolide autour des 0.7630 après deux semaines de repli pendant lesquelles l'aussie a perdu 6.5% face au billet vert. Un support solide se situe autour des 0.7553/33 (plus bas précédents).
L'USD/CHF semble incapable de franchir le sommet de son canal baissier (actuellement autour des 0.9450). Le PMI manufacturier suisse de mai attendu cet après-midi est prévu à 47.8 contre 47.9 le mois précédent. Nous anticipons un chiffre inférieur au consensus au vu du PIB T1 helvétique paru vendredi (-0.2% m/m, contre 0% att). Les ventes de détail d'avril figurent également au programme de l'après-midi et devraient ressortir à 0.4% m/m (0.7% préc.). L'EUR/CHF s'est maintenu près du plancher de son range à 1.03.