Ouverture dans le rouge, la baisse des prix du pétrole nuit aux plus grosses capitalisations et aux politiques monétaires |
MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principaux indices à travers le monde ont souffert hier, et tout particulièrement Wall Street. En effet, après avoir bien résisté à la chute du baril de pétrole et aux tremblements autour de la situation politique grecque qui est, à la surprise générale, revenue sur le devant de la scène, Wall Street a souffert suite à la forte progression du VIX. Le Dow Jones recule ainsi de 1.51% à 17 533.15 points, le S&P500 de 1.64% à 2 026.14 points et le Nasdaq de 1.73% à 4 684.03 points. Un peu plus tôt dans la journée, les places européennes avaient précédé leurs consœurs américaines à l’exception du Dax qui a péniblement grappillé 0.06% à 9 799.73 points au sein d’un contexte économique de fin d’année tendu. Le CAC 40 reculait de 0.84% à 4 227.91 points, tout comme le Footsie qui concédait 0.45% à 6 500.04 points.
De son côté, après avoir progressé pendant de nombreuses séances et revenant sur un plus haut de près de sept ans, la Bourse de Tokyo souffre pour la troisième séance consécutive après avoir cédée 0.89% à 17 257.40 points. Le regain de force du Yen face au billet vert pénalise notamment les valeurs exportatrices.
Selon les dernières indications disponibles, les bourses européennes devraient ouvrir en territoire négatif ce matin à l’ouverture au milieu d’un contexte tendu entre le niveau du cours de l’or noir, à son plus bas niveau en cinq ans et les craintes de voir la Grèce faire défaut qui refont surface. En effet, selon les derniers sondages, le parti radical de gauche en Grèce pointe en tête, ce qui inquiète les investisseurs avant le vote fatidique le 14 Décembre prochain. De plus, les investisseurs porteront une attention particulière à la deuxième opération de TLTRO aujourd’hui pour les banques européennes, qui pourraient à nouveau connaître un succès très mitigé. Si les banques se détournent à nouveau de cette mesure, la BCE pourrait être obligée de se lancer un QE, et ainsi racheter de la dette souveraine, selon des modalités à définir.
FOREX
Ce matin sur le marché des changes, le billet vert gagne du terrain face à ses principales contreparties. Les investisseurs spéculent en effet sur la possible augmentation des taux d’intérêt par la Réserve Fédérale, stimulée par une amélioration de l’économie. En effet, les indicateurs outre-Atlantique ont été majoritairement positifs lors des dernières semaines, renforçant l’intérêt des cambistes pour le dollar. Ces derniers pourront par ailleurs suivre à 14h30 les chiffres du chômage et des ventes au détail, dans l’attente de la réunion de la FED, qui se tiendra les 16 et 17 Décembre.
En Europe, la monnaie unique consolide ce matin face à la majeure partie de ses homologues dans un marché attentiste de l’annonce de la Banque centrale européenne. Dans sa quête de croissance et d’inflation pour la zone euro, la BCE a en effet décidé de mettre en place 8 prêts à long terme (TLTRO) aux banques d’ici 2016. Après un premier prêt mis en place en septembre dernier, le deuxième prévu cette année est en place depuis mardi et le résultat sera connu aujourd’hui à 11h15. Un emprunt plus faible que celui prévu par le gouverneur de la banque centrale, Mario Draghi, pourrait amener l’euro à la baisse face au dollar. La paire phare du marché des devises évoluait donc ce matin en consolidation autour des $1,2460 pour un euro, cotant à 9h à $1,2470.
Outre-Manche, la livre britannique évoluait sans grande tendance, se stabilisant ce matin face au dollar, alors qu’elle glissait d’une vingtaine de pips face à l’euro. Ainsi, il fallait débourser £0,7938 pour obtenir un euro et $1,5712 pour obtenir une livre.
En Asie, la devise nippone a reculé face à ses principales contreparties, pâtissant des spéculations sur la possible victoire du premier ministre Shinzo Abe aux élections ce week-end, et l’extension des mesures qui ont affaibli la monnaie. De plus, le possible maintien des relances de la Banque du Japon pour aider l’économie à sortir de la récession renforce la crainte des cambistes. La devise japonaise évoluait donc à la baisse ce matin face au dollar, mettant fin à 4 jours de hausse après un rebond sur le niveau de support à 117,500 yens, et évoluant aux alentours des 118,015 yens pour un dollar. Scénario similaire face à la monnaie unique, le cross cotant à 147,112 yens pour un euro à 8h45.
En Australie, la devise locale a progressé face à la majeure partie de ses homologues, profitant des bons chiffres de l’emploi parus cette nuit à 1h30. Ainsi, le taux de chômage reste inchangé à 6,3% et les emplois évoluent à la hausse à 42 700 battants les estimations à 15 200.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, les cours de l’or noir poursuivent leur baisse. Les dernières annonces continuent de plomber la tendance. Après avoir décidé de maintenir sa production de baril, l’Opep a abaissé ses perspectives de demande mondiale de pétrole. En parallèle, les Etats-Unis accélèrent leur production alors que le pays a fait état d’une hausse surprise de ses stocks de brut. Selon le département américain de l’Energie les réserves de brut ont augmenté de 1,5 million de barils pour atteindre 380,8 millions alors que les analystes tablaient sur une baisse de 2,7 millions de barils. Les derniers chiffres en provenance de la Chine, deuxième consommateur d’or noir au monde ne rassurent pas non plus. L’indice des prix à la consommation a enregistré sa plus faible hausse depuis cinq ans en augmentant de seulement 1,4% sur le mois de novembre en rythme annuel. L’offre se retrouve très largement excédentaire face à la demande sur le marché poussant inexorablement les cours à la baisse. Ce matin, le Brent de la Mer du Nord se négocie proche des 64,50 dollars et le WTI s’affiche de son côté désormais proche des 61,20 dollars.
Les métaux précieux parviennent à maintenir leur niveau soutenu notamment par la situation économique et politique de la Grèce qui inquiète les investisseurs. L’once d’or s’échange ce matin aux alentours de 1 224,20 dollars et l’once d’argent se traite autour des 17,05 dollars.