MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, en dépit de faibles volumes hier dus à un jour férié en France, mais également aux Etats-Unis, les marchés ont finalement clôturé en territoire positif en affichant de faible progression. Les indices américains ont ainsi battu un peu plus de nouveaux records. Le Dow Jones a grappillé 0.01% pour s’établir à 17 614.90 points, le S&P 500 0.07% à 2 039.68 points et clôture donc sur un cinquième record d’affilé, et le quarantième depuis le début de l’année. Le Nasdaq, de son côté, s’est adjugé 0.19% à 4 660.56 points.
Un peu plus tôt dans la journée, les principales bourses européennes ont également terminé dans le vert, le CAC 40 s’adjugeant notamment 0.50% à 4 244.10 points, le Dax 0.18% à 9 369.03 points et le Footsie 0.24% à 6 627.40 points.
Ce matin, la Bourse de Tokyo revient sur ses plus hauts niveaux depuis pas moins de sept ans après avoir affichée une progression de 0.43% à 17 197.05 points. En effet, les investisseurs ont accueilli de façon favorable les spéculations sur un possible report de la prochaine hausse de TVA au Japon par le premier ministre Shinzo Abe, initialement prévue en Octobre 2015, dans le but de soutenir l’économie. Néanmoins, les gains ont été limités suite à la déclaration du secrétaire général japonais du gouvernement qui a précisé que ces affirmations n’étaient pas d’actualité. On notera également que les valeurs exportatrices, profitant d’un dollar fort contre la devise nippone continue de soutenir le Nikkei.
Selon les dernières indications disponibles, les principales bourses européennes sont attendues en léger repli ce matin, alors que cinq banques se sont vues infliger deux amendes, l’une par le régulateur britannique, l’autre par le régulateur américain. Ces banques, accusées de manipulation sur le marché des changes, sont JPMorgan (NYSE:JPM), HSBC (NYSE:HSBC), RBS (LONDON:RBS), Citigroup (NYSE:C) et UBS (SIX:UBSN). Les investisseurs scruteront également le rapport sur l’inflation de la Banque D’Angleterre, la production industrielle de la zone euro ainsi que les stocks des grossistes aux Etats-Unis.
FOREX
Hier sur le marché des devises, les échanges ont été particulièrement faibles, les cambistes ayant profités d’un jour férié en France, au Canada et aux Etats-Unis.
Ce matin, le billet vert se maintient face à ses principales contreparties sans trouver de catalyseurs. Subissant encore les effets des chiffres de l’emploi pour le mois d’octobre, parus vendredi dernier, les devises en dollar évoluent sans grands mouvements. Les cambistes scrutent donc les principales annonces attendues outre-Atlantique telles que les chiffres du chômage, jeudi à 14h30, ainsi que ceux de la consommation des particuliers, attendus à la hausse.
En Europe, la santé économique de la zone inquiète et ces incertitudes amènent les investisseurs à délaisser la monnaie unique. Cette situation a bel et bien été renforcée par les propos de Mario Draghi, ce dernier ayant émis la probabilité de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire.
La paire phare du marché des changes évoluait cependant en légère hausse ce matin, gagnant une quarantaine de pips pour finalement s’échanger aux encablures des $1,2484 pour un euro.
Outre-Manche, la devise britannique est en léger recul ce matin face à ses deux principales contreparties, attendant les propos du gouverneur de la BoE, Mark Carney, aujourd’hui à 11h30. Ce dernier devrait annoncer un maintien des taux d’intérêts britanniques à un niveau record jusque mi-2015. Par ailleurs, les cambistes pourront suivre avec attention les publications anglaises des niveaux d’inflations et de chômage à 10h30, ainsi que le point sur l’état de la croissance anglaise à 11h30. Pour rappel, la banque centrale avait auparavant revu à la baisse ses perspectives de croissance, au vu d’une chute de l’inflation, causée par le ralentissement de l’économie européenne et la chute du prix du pétrole.
Le cross EURGBP gagnait donc une vingtaine de pips ce matin, évoluant aux alentours des £0,7840 pour un euro, alors que face au billet vert, la livre gagnait du terrain à $1,5929 pour une livre.
En Asie, la devise nippone continue de perdre du terrain. Cette dernière pâtit en effet de la rumeur amenant le premier ministre japonais, Shinzo Abe, à dissoudre le Parlement et à retarder la mise en place de la seconde hausse de la taxe sur la consommation. Alors que le gouvernement devrait prendre une décision avant la fin de l’année sur cette augmentation, des rumeurs martèlent que le gouvernement de Abe souhaiterait la retarder à Avril 2017. Pour rappel, la première augmentation d’impôt en Avril avait contribué à une contraction de 7,1% de l’économie, au deuxième trimestre ; cette réaction en chaine avait probablement jouée aux nouvelles mesures d’assouplissement monétaire prises par le BoJ.
Une grande partie des investisseurs voit en cette nouvelle augmentation un suicide de l’économie japonais. Les ménages et entreprises ne semblent en effet pas encore assez confiants pour rendre l’économie robuste. Les cambistes attendent donc avec impatience les chiffres de la croissance, lundi à 00h50.
Les cross EURJPY et USDJPY évoluaient donc sans grandes tendances ce matin, pâtissant d’un début de semaine pauvre en annonces. Les cours de ces derniers cotaient respectivement à 143,97 yens pour un euro, après un échec à la cassure du niveau de résistance à 144,50 yens, et à 115,32 yens pour un dollar, après un échec à la cassure des 116 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le pétrole a chuté pour une troisième journée à deux semaines de la grande réunion. Le contrat décembre du Brent a perdu 82 centimes hier à $80.85 le baril, de nouveaux plus bas qui datent d’octobre 2010. Le contrat expire demain, le suivant, celui-de janvier, était en baisse de 75 centimes à $81.64 aujourd’hui. Le WTI, lui a chuté de 66 centimes à $77.28. Les volumes sur tous les contrats à terme étaient moitiés moins élevés que d’habitude. La prime entre les deux barils s’est encore contractée et n’est maintenant plus qu’à $3.64.
L’OPEP fait paraitre pour le moment des avis partagés sur une possible réduction de leur production. La réunion de l’OPEP du 27 novembre prochain est au centre des discussions. Ce sera une rencontre où les enjeux seront très élevés. Le consensus table sur une inaction ou une action qui pourrait être très significative. Les statistiques de production de l’OPEP ont été de 30 974 000 barils en octobre. De l’autre côté, les stocks de brut américains ont augmenté à 381.3 millions de barils la semaine dernière, le plus haut niveau depuis juillet. Ils ont augmenté de 1.1 millions de barils pour une sixième hausse hebdomadaire.
L’or reprend de la valeur ce matin avec les tensions qui sont ravivés en Ukraine. Le contrat de décembre sur l’once d’or était à $1162.70 soit 1.1% de hausse. L’once d’or était tombée la semaine dernière à un plus bas de quatre ans avec l’appréciation du dollar et une économie américaine étincelante. Les placements dans le SPDR Gold Trust eux, ont reculé pour une sixième journée consécutive. Les chiffres de l’emploi et de l’inflation britanniques impacteront dans la matinée les prévisions des analystes sur la croissance européenne.