Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Bonjour à tous !
J’espère que votre santé et votre moral sont toujours au rendez-vous !
Du côté des marchés actions, la consolidation anticipée hier est bel et bien au rendez-vous avec un CAC40 qui cède un peu plus de 2% vers 10h30. Le conseil formulé à mes abonnés à La Lettre PEA d’investir dans un tracker baissier sur l’indice se révèle donc payant à ce stade.
Les investisseurs semblent rattrapés par l’inquiétude alors que Donald Trump pourrait suspendre l’octroi des cartes vertes et autres visas de travail temporaires. En clair, les Etats-Unis réfléchiraient à suspendre toute immigration !
De son côté, pour la première fois de son histoire, le prix du baril de WTI est passé en territoire négatif hier, avec un point bas à… -37,63 $. L’effondrement de la demande et la saturation des capacités de stockage ont abouti à cette situation ubuesque qui signifie en fait que quiconque est supposé recevoir une cargaison de pétrole, mais n’en veut pas, doit payer quelqu’un d’autre pour la récupérer.
Et si les cours sont revenus dans le vert, le déséquilibre entre l’offre et la demande augure d’un marché d’une extrême nervosité pour encore plusieurs semaines.
Au niveau microéconomique, le secteur de la restauration pourrait déplorer 240 Mds$ de pertes aux Etats-Unis, tandis qu’en Australie la compagnie aérienne Virgin Australia vient de se déclarer en cessation de paiement. On peut craindre que ce soit la première d’une longue série dans un secteur très durement touché par la pandémie de Covid-19…
Ces mauvaises nouvelles semblent prendre le pas sur la tendance à la stabilisation voire à la régression du nombre de cas en Europe. Dans le détail, le nombre de malades diminue en Italie et en Grande-Bretagne, le repli du nombre de patients en réanimation se confirme jour après jour en France, mais l’incertitude économique l’emporte dans les esprits des investisseurs.
Une dernière donnée pour finir : la banque centrale espagnole, une institution pourtant sérieuse, table sur une diminution du PIB de nos voisins comprise entre 6,5 et 13% cette année.
Une preuve parmi d’autres que nous ne savons rien, sinon que l’économie mondiale va souffrir. Reste à savoir dans quelles proportions…