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Perte de vitesse sur les marchés: les investisseurs sceptiques

Publié le 22/06/2012 16:09
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Marchés actions :

Une nouvelle fois, la semaine a été marquée par de nombreux rebondissements où lueur d’espoir et déception se sont enchevêtrées. Lundi dernier, les marchés ont été positivement impactés par les résultats des élections en Grèce. En effet, la victoire du parti de droite Nouvelle Démocratie pro-austérité a rassuré les investisseurs et les indices mondiaux se sont envolés. En revanche, ce signal a été de très courte durée et la tendance est devenue très vite baissière pendant la journée. Le fait que la Grèce échappe temporairement à une situation catastrophique n’a fait que remettre sur le devant de la scène les deux talons d’Achille de l’Europe que sont l’Espagne et l’Italie. Le secteur bancaire espagnol est en grand danger ce qui a obligé Madrid à appeler l’Europe au secours. Celle-ci a consenti à lui accorder un prêt de 100 milliards d’euros afin de sauver ses banques. De plus, cette semaine les taux espagnols et italiens étaient fortement en hausse. Le dix ans espagnol passait au-dessus des 7%, taux qui est un seuil critique mais celui-ci s’est un peu assoupli en fin de semaine.

 Ce jeudi, Monsieur Rajoy a officiellement demandé à l’Europe que l’aide qui doit lui être accordée soit débloquée le plus vite possible. Le sommet du G20 qui avait lieu au Mexique en début de semaine a bien évidemment accordé toute son attention à la situation qui pèse sur l’Europe. Les représentants des plus grandes puissances mondiales ont appelé celles-ci à des actions immédiates et concrètes. La volatilité a donc été importante sur les indices européens. Ce vendredi sont sortis des chiffres importants : l’Allemagne a publié un indice PMI en repli ce qui prouve que même la plus grande économie européenne présente des signes de faiblesse. L’indice manufacturier en Europe est de même sorti en baisse. La Grèce ce jeudi a annoncé la formation de son nouveau gouvernement de coalition et a demandé une rallonge de deux ans pour assainir ses comptes. Le FMI est monté au créneau ce même jeudi pour pousser la BCE à une action directe. Le Fonds Monétaire International propose une baisse des taux ou la formation d’une union bancaire européenne. Malgré les sommets du G20 et de l’Eurogroupe, aucune mesure concrète n’a réellement été prise.

Du côté américain, de nombreux indicateurs sont majoritairement sortis en baisse. Les investisseurs attendaient avec impatience la réunion de la FED et surtout l’annonce d’un nouvel assouplissement monétaire (QE3). Toutefois, la déception a été de mise car il n’a pas eu lieu. Les dirigeants de la Réserve Fédérale ont privilégié la poursuite de l’opération « Twist » jusqu’à la fin de l’année. Cette manœuvre qui consiste à l’achat et à la vente d’obligations du trésor américain sur les marchés sera moins importante que la première opération de ce type, d’où la déception. Par ailleurs, les chiffres du chômage sont sortis en baisse et surtout l’indice de la production manufacturière de la FED de Philadelphie a été catastrophique. On attendait un résultat de 0 alors que celui-ci a chuté à -19.6. Ces deux éléments prouvent bien une contraction de l’économie américaine.

Pour clôturer cette semaine, un symbole de la fragilité de l’économie mondiale : l’agence de notation financière Moody’s a annoncé la dégradation de la note de 15 établissements bancaires parmi les plus importants. En France,  BNP Paribas, la Société générale et le Crédit Agricole ont été dégradées tout comme HSBC, Citigroup et Bank of America. Les deux grands établissements américains ne sont plus qu’à un cran de la catégorie note spéculative. Les marchés actions ont donc été bien chahutés à cause des mesures peu innovantes prises par la FED et des mauvais indicateurs publiés. Le Dow Jones a perdu 1.52% et s’établissait à 12 573 points. Le Nasdaq reculait de 0.48% à 2 859points et le S&P 500 abandonnait 1.29% à 1325 points. Du côté asiatique, l’indice PMI HSBC des directeurs d’achats en Chine était en nette baisse et au Japon, les marchés s’attendent à une action sur les taux de la Banque Centrale du Japon. Le Nikkei 225 augmentait fortement de 2.67% à 8 798 points et le SSE composite chinois perdait 1.99% à 2 260 points. Le CAC40 quant à lui a gagné un petit 0.10% sur la semaine et était ce vendredi matin à 3 090 points. Ailleurs en Europe le DAX gagnait 0.87% sur la semaine et s’établissait à 6 283 points. Le FTSE 100 avançait de 0.66% à 5 515 points.

Forex :
Sur le marché des changes, les paires de devises ont fortement fluctué en fonction des différents rendez-vous prévu cette semaine. Parmi ces rendez-vous, le résultat du vote grec dimanche ainsi que la réunion de la Réserve Fédérale américaine mercredi. L’attention des investisseurs s’est également portée sur la situation du secteur bancaire espagnol et sur des nouvelles macroéconomiques peu brillantes en provenance d’Allemagne. Après le résultat positif du vote grec, les marchés financiers réagissaient de manière euphorique. L’EUR/USD ouvrait avec un gap haussier de plus de 70 pips et s’échangeait à 1,2705$. Le parti de la Nouvelle Démocratie a obtenu 30% des voies finissant devant le parti d’extrême gauche à 27%.

Bien que la situation grecque reste tout autant catastrophique, ce résultat a eu pour effet de rassurer les marchés. Néanmoins, les marchés suivront attentivement  la situation grecque car même si le nouveau gouvernement est en place, une partie du plan d’aide devra être renégociée et rien n’exclue une sortie de la Grèce de la zone euro d'ici la fin de l’été. Par la suite, les marchés ont rapidement été rattrapés par les problèmes du secteur bancaire espagnol. Le taux espagnol à 10 ans a bondi au-dessus des 7% atteignant même les 7,20%. Cette nouvelle confirmait la pression qui pèse actuellement sur l'Espagne. Ainsi, l’euro perdait plus de 100 pips face au dollar dans la seule journée de lundi. Pour rappel, le niveau des 7% est le taux à partir duquel la Grèce, l’Irlande, le Portugal ont dû demander de l’aide à l’Europe. Le secteur bancaire espagnol aurait finalement besoin de 62 milliards d’euros, somme qui sera officiellement demandée la semaine prochaine. L’incertitude étant encore palpable, l’Espagne a dû emprunté cette semaine avec des taux en forte hausse, avec un taux à 5 ans de 6,072% contre 4,96%.

En outre, les marchés s’interrogent de plus en plus sur la situation économique allemande qui montre des signes de faiblesse. En effet, l’indice ZEW a connu sa plus forte baisse depuis octobre 1998 et indice PMI manufacturier a reculé à 44,7 contre 45,2. Ces différents indicateurs montrent que l’Allemagne pourrait connaître un ralentissement économique plus important que prévu au cours du deuxième semestre. La hausse du rendement du Bund 10 ans témoigne des inquiétudes des investisseurs qui estiment que l’Allemagne va devoir supporter une partie du coût de la dette des pays du Sud. Le taux allemand à 10 ans s’est hissé au-dessus des 1,60% ce vendredi alors qu’il se situait à 1,17% au début du mois de juin. Enfin, les marchés attendaient avec impatience les conclusions de la réunion de la FED, mardi et mercredi. Les devises dîtes risquées s’orientaient sur le chemin de la hausse sur fonds de spéculation de nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif. Les marchés ont donc été logiquement déçus quand la FED a finalement annoncé qu’elle prolongerait uniquement l’ "Opération Twist" initiée en septembre dernier et qui devait prendre fin le 30 juin. Cette opération consiste à vendre des obligations à court terme contre des obligations à échéance plus longue. Bien que la FED ait laissé la porte ouverte à de nouvelles mesures d’assouplissement en cas d’aggravation de la situation, le dollar s’est replié en l’absence de nouvelles mesures.

Par ailleurs, ce qui inquiète le plus les investisseurs reste la situation en Europe où l’Allemagne montre des signes de ralentissement. Ainsi, la BCE pourrait décider dans un premier temps de baisser son taux directeur début juillet d’environ 25 points de base. Le Sommet Européen prévu le 27 et 28 juin prochain s'annonce déjà décisif. En rythme hebdomadaire, la monnaie européenne recule d’environ 1,30% face au billet vert et s’échange autour des 1,2552$. La monnaie unique reste stable face au yen ainsi que face à la livre sterling. La paire EUR/JPY s’échange autour des 100,86 yens et la paire EUR/GBP aux alentours des 0,8043£. De son côté, sur le NYBOT, le dollar Index se renforce et gagne un peu plus de 1,35% sur la semaine et cote 82,48 points contre 81,57 vendredi dernier. Le billet vert gagne surtout du terrain face au yen et progresse d’environ 1,86% à 80,32 yens contre 78,89 la semaine dernière.

Matières premières :
Au chapitre des matières premières, le pétrole chute brutalement dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale. A New York, le Light Sweet Crude perd plus de 6,72% en rythme hebdomadaire à 78,57$ et à Londres, le Brent de la mer du Nord recule de plus de 8,70% à 90,05$ le baril. Pour la première fois depuis huit mois, le Light Sweet Crude à New-York est passé sous la barre des 80$. L’important repli de l’indice manufacturier de la FED de Philadelphie et de l’indice PMI HSBC des directeurs d’achat en Chine montrent une contraction de l’économie mondiale. Tout ceci laisse à prévoir une baisse de la demande de pétrole dans ces deux pays qui sont les plus gros consommateurs au monde. Ainsi, le marché anticipe logiquement une baisse de la demande mondiale d’or noir.

De son côté, les métaux précieux ont évolué au gré de l’annonce de la Réserve Fédérale Américaine. L’or reste très sensible aux anticipations de nouvelles mesures d’assouplissement de la FED (QE3). Hors celle-ci a déçu les marchés en prolongeant uniquement l’opération Twist sans annoncer de nouvelles mesures dans l’immédiat. Le métal jaune s’est effondré en fin semaine et recule de plus de 3,60% en rythme hebdomadaire à 1 568$ l’once. Enfin, l’argent-métal a également été fortement impacté et a perdu plus de 6,30% à 28,85$ l’once. 

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