Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
On l’a vu cet été avec les cyberattaques WannaCry et Petya qui ont malmené Renault (PA:RENA) et Saint-Gobain (PA:SGOB), le spectre de la cybercriminalité plane sur notre vie réelle. Nous sommes des proies faciles pour les hackers. Et encore plus depuis que nous stockons systématiquement nos données les plus personnelles sur des supports numériques. Tenez, au Royaume-Uni, un think tank (Reform) estime que la moitié des délits perpétrés dans le pays sont de nature cybercriminelle – soit 6,6 millions sur les 11,8 millions de délits constatés en 2016. En France, PwC rapporte que 4 165 cyberattaques ont été recensées l’année dernière… C’est une toutes les deux heures !
Mais nous ne sommes pas les seules cibles. Les cybercriminels de haut vol opérant en bandes organisées préfèrent s’attaquer à de plus gros poissons : les entreprises, privées comme publiques… sans manquer de déstabiliser, au passage, l’économie et la sécurité mondiales.
Des donnés en otage et des marchés qui s’enflamment
Le bilan de WannaCry pèse lourd : plus de 200 000 victimes dans le monde. Ce logiciel malveillant, de type « ransomware » (rançongiciel), s’est propagé à une vitesse jusque-là inédite. Il a rendu inaccessible les données des PC infectés. Pour les récupérer, la victime se voyait demander de débourser, en bitcoins, entre 300 $ et 600 $… Estimé à quelques 140 000 $ le butin ainsi soutiré est plutôt maigre mais les dégâts, eux, se chiffrent en milliards dollars.
Les exemples de WannaCry et Petya nous ont plongé dans un état d’urgence numérique sans précédent. Et le sujet enflamme déjà les marchés, en tirant à la hausse les valeurs de la cybersécurité. C’est le cas du Britannique Sophos qui avant WannaCry, le 11 mai dernier, cotait encore à 337,65 GBX. Aujourd’hui, le titre s’échange plus de 70% au-dessus, autour des 578,75 GBX. De même pour le Français Wallix qui a pris près de 45% sur la période, passant de 13,67 € à 19,10 € actuellement.
Des performances à la hauteur des perspectives du marché sur lequel ces entreprises sont positionnées.
Contre les prochaines WannaCry et Petya, la cybersécurité recrute à tour de bras
Selon une étude du cabinet Gartner, ce dernier a augmenté de 7,9% entre 2015 et 2016, à 81,6 Mds$. Le cabinet Cybersécurité Ventures, pour sa part, estime qu’il atteindra les 120 Mds$ cette année. Exponentielle, la croissance promise se renforcera à mesure que la digitalisation des entreprises, en France comme à l’étranger, prendra de l’ampleur. Elle sera également fortement tirée par l’essor de l’Usine 4.0 et de l’Internet des Objets – autant de nouvelles portes offertes aux intrusions des hackers… Une chose est sûre, il y aura d’autres WannaCry et Petya.
Dernière preuve, s’il en faut pour vous convaincre de son dynamisme, le secteur recrute actuellement à tour de bras. Problème, il rencontre de grosses difficultés à trouver des candidats compétents ! Pourtant, le taux de chômage y est proche de zéro. D’ailleurs, selon Cybersécurité Ventures, d’ici à 2021, la cybersécurité comptera pas moins de 2,1 millions de postes vacants… En tant qu’investisseur particulier vous ne pouvez pas passer à côté d’une tendance aussi lourde. Si vous voulez connaître la valeur que j’ai conseillée à mes abonnés de la Lettre PEA pour en profiter à moindre risque, c’est par ici…