La demande fut soutenue pour la nouvelle émission obligataire du constructeur français, qui s’est limité a levé 500 millions d’euros, face à des carnets d’ordres largement supérieurs à trois milliards d’euros.
La nouvelle obligation, disponible par coupures de 1.000 euros, a été pricée au pair à 100% du nominal. Dans les premiers échanges sur le secondaire, il est possible de l'acheter à un cours indicatif de 100,75% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel de 2,25%.
L'émetteur s’engage à verser un coupon de 2,375% les 14 avril de chaque année jusqu'à l'échéance de l'emprunt fixé en 2023.
Garanti par GIE PSA Trésorerie, Peugeot (PA:PEUP) est un émetteur spéculatif aux yeux des agences de notation Moody’s et Fitch Ratings, qui lui attribuent une note Ba2 (perspective stable) et BB (perspective positive).
Première obligation depuis deux ans et demi
Cela faisait plus de deux ans que le constructeur n’était plus venu solliciter le marché obligataire. Sa dernière émission remontait en effet à septembre 2013, avec le placement d’un emprunt de 600 millions d’euros d'une durée de six ans. A l’époque, Peugeot avait du offrir près de 7% de rendement pour séduire les investisseurs.
Une époque pas si lointaine où le groupe aux trois marques (Peugeot, Citroën et DS) bataillait quasiment pour sa survie. A la faveur d’une ré-organisation industrielle, conjuguée à une augmentation de capital, le groupe allait retrouver petit à petit la confiance des marchés.
Mardi dernier, il a même été en mesure de présenter un bénéfice net (1,2 milliard d’euros) pour son exercice annuel 2015, une première depuis 2010. Concernant les prévisions, PSA Peugeot Citroën table sur une croissance de son chiffre d'affaires de 10% d'ici à 2018 et de 15% à l'horizon 2021.