Après que le groupe pharmaceutique américain ait échoué dans la tentative de revendre son activité Soin de santé grand public, dont il espérait toucher entre 15 à 20 milliards de dollars, il a récemment annoncé son intention de se réorganiser.
Pfizer (NYSE:PFE) a en effet révélé la semaine passée qu’il allait entreprendre une réorganisation de ses activités afin de mieux se concentrer sur le commerce des médicaments soumis à ordonnance
A partir de 2019, la société sera ainsi scindée en trois divisions : la première qui réunira les biosimilaires (des médicaments produits par biotechnologie et dont le brevet a expiré) et les activités hospitalières, la seconde qui regroupera les médicaments de marques et génériques, et enfin la dernière qui rassemblera la santé grand public.
"Cette nouvelle structure est une évolution naturelle des activités, compte tenu de la force de nos produits sur le marché, de notre pipeline de médicaments à un stade avancé et de la réduction importante et prévisible de l'impact de la perte de protection des brevets à partir de 2020", a déclaré le PDG Ian Read.
Cette déclaration intervient quelques heures seulement après l’annonce par le géant pharmaceutique du report de la hausse des prix d’une centaine de médicaments, faisant suite à l’indignation du Président américain envers celle-ci, et accusant Pfizer et ses concurrents d’'"augmenter les prix sans raison" et de "profiter des pauvres et des personnes incapables de se défendre".
"Après une longue discussion avec le président Trump aujourd'hui, le PDG de Pfizer Ian Read a annoncé qu'il reportait les hausses de prix effectives le 1er juillet", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Selon Pfizer, ce report, motivé par une longue discussion avec Trump, permettra de « donner au président l'opportunité de travailler sur son plan pour améliorer le système de santé et offrir un accès aux soins élargi pour les patients" américains.
Peu de réactions des investisseurs
Du côté des investisseurs, ces annonces n’ont eu que peu d’impact, le cours de l’action et des obligations n’ayant pas connu de réels soubresauts.
Ainsi, l’emprunt échéant en 2026 s’affiche actuellement à un cours de 96,72%, élevant de la sorte le rendement à 3,45% compte tenu d’un coupon associé de 3%.
L’obligation nécessite un investissement minimal de 2.000 dollars et est jugée de bonne qualité par l’agence Standard & Poor’s, qui lui attribue un rating AA.