Considéré comme l’un des meilleurs remparts aux tumultes boursiers, Apple (NASDAQ:AAPL) a décroché d’environ 30% en novembre. Une correction dont ne nous avait pas habitué la firme californienne, d’autant que les analystes restent très positifs sur le potentiel de hausse de la valeur.
L’annonce d’un chiffre d’affaires en hausse de plus de 20% à 62,9 milliards de dollars au troisième trimestre n’a manifestement pas rassasié les boursicoteurs, eux qui avaient fait d’Apple la première société à atteindre une capitalisation boursière de l’ordre du trillion de dollars.
Indépendamment de revenus et de bénéfices imposants, les investisseurs ont préféré retenir des volumes de ventes en deçà des attentes, singulièrement pour les iPhones écoulés à hauteur de 46,8 millions d’unités, contre 48,4 millions anticipés par les analystes.
Des iPhones qui demeurent la vache à lait de la société et dont les marges très élevées, du fait de prix de plus en plus élevés, permettent d’atténuer un marché des smartphones saturé.
C’est sans doute la raison pour laquelle le management de la société a décidé de ne plus communiquer sur le nombre de ventes unitaires de ses produits (ce qui était déjà le cas pour l’Apple Watch), préférant porter l’attention sur la capacité de l’entreprise à générer des marges imposantes.
Le problème est que ce changement dans la structure de reporting a renforcé l’inquiétude des marchés.
« Cette nouvelle opacité (…) complique la donne des estimations financières et pourrait masquer un tassement, ou même un recul, des ventes d’iPhone, moteur des revenus de la firme et marqueur de sa capacité à maintenir sa croissance depuis de nombreux trimestres », souligne le site spécialisé generation-nt.com.
Des inquiétudes matérialisées d’autant plus par le Wall Street Journal qui annonçait la semaine passée qu'Apple aurait réduit les commandes de production pour ses trois iPhone de dernière génération.
Les analystes fondamentalement positifs
Indépendamment de cette correction qui ramène Apple à ses niveaux du début d’année, la communauté des analystes reste plus qu’optimiste quant au potentiel de hausse de l’action, Bloomberg ne recensant que deux brokers à la vente, contre 27 à l’achat.
Parmi les plus optimistes, la banque d’affaires New-Yorkaise Morgan Stanley (NYSE:MS) s’est fixée un objectif de cours de 250 dollars à un horizon de douze mois (174 dollars à la clôture des marchés lundi soir).
Selon les analystes de la banque en charge du dossier, la bourse a réagi de manière excessive aux récents rapports portant sur les commandes. On rappellera à ce titre que conclure à l'insuccès des nouveaux iPhone par quelques rapports sur des modifications de la production est un peu risqué, la firme étant habituée à réguler rapidement sa production.
Et Morgan Stanley de souligner que l’activité de service d’Apple (Apple Music…), en hausse de 26%, devrait servir de relais de croissance ces prochaines années.
En outre, Apple a plus que jamais un rôle à jouer sur le segment de la santé via ses montres connectées.
L’Apple Watch, et sa multitude de capteurs, pourrait être de plus en plus assimilée à un appareil indispensable pour mieux surveiller sa santé, en détectant par exemple les cancers de la peau ou des anomalies cardiaques transmises en temps réel aux services d’urgence.