Les données américaines publiées hier se sont révélées mitigées, comme à l'accoutumée, et n'ont pas permis au dollar de bénéficier d'une dynamique positive. Les dépenses personnelles ont progressé de 0.9% en mai, après le décevant 0.1% d'avril. Les revenus personnels sont ressortis stables à 0.5% conformément au consensus. Les dépenses affichent leur plus forte augmentation en 5 ans (1.3% en août 2009), ce qui paraît normal après la piètre lectured'avril, tandis que les revenus restent stables depuis deux mois. Les inscriptions au chômage ont reculé davantage que prévu, à 271k contre 273k attendu. En revanche, les PMI des services et composite préliminaires Markit se sont contractés par rapport au mois dernier. Le PMI des services s'est établi à 54.8 (56.5 att., 56.2 préc.) et le PMI composite s'est situé à 54.6, contre 56.2 préc. C'est la lecture la plus faible depuis janvier. Selon nous, l'absence de dynamique du dollar tient non seulement aux incertitudes liées à la Grèce, mais aussi aux statistiques US récentes qui ne pointent pas vers une reprise solide de l'économie américaine sur le trimestre en cours. Nous espérons donc le retour d'une croissance substantielle au troisième trimestre. L'EUR/USD piétine depuis trois jours et reste sous le seuil des 1.2020 correspondant au niveau Fibonacci à 61.8% de la baisse de mai. Un support se tient à 1.1143 (Fibonacci à 50%).
Les dégagements continuent sur les places chinoises et le marché se demande à présent s'ils résultent de l'interruption des négociations entre Athènes et ses créanciers ou de l'éclatement de la bulle boursière. Le Shanghai Composite a lâché 7.36% aujourd'hui, un reflux de 19% sur le pic record inscrit le 12 juin. Le Shenzhen Composite a cédé -7.98% en séance, soit -21% depuis le 12 juin. La plupart des analystes ne considèrent pas la baisse actuelle comme une opportunité d'achat, car la correction pourrait ne pas être terminée. Le Hang Seng de Hong Kong est également touché, mais dans une moindre mesure, avec un recul de -1.84%. Au Japon, le Nikkei n'a rendu que -0.31%. En perte de vitesse, l'USD/JPY teste de nouveau le support des 123.20 (Fibonacci à 38.2% du rebond de mai-juin).
En Australie, le S&P/ASX a abandonné -1.54%. L'AUD/USD a été l'un des cross les plus pénalisés cette nuit (-0.48%) et il s'achemine vers le support des 0.77. L'aussie évolue toutefois sans tendance depuis le début de la semaine, du fait essentiellement d'un calendrier économique peu chargé. Le programme de la semaine prochaine s'annonce heureusement plus riche.
En Nouvelle-Zélande, l'excédent commercial s'est envolé à350 millions NZ$ en mai, alors que les analystes tablaient sur un déficit de 100 millions NZ$. Ce rebond est dû à une baisse des importations, tombées à 4.01 milliards contre des prévisions médianes de 4.30 milliards NZ$. Les exportations ont légèrement dépassé les attentes, à 4.36 milliards, contre 4.30 milliards NZ$ de consensus. Dans sa déclaration d'intention pour 2015-2018, la Reserve Bank of New Zealand a de nouveau jugé le kiwi surévalué. Le NZD/USD a chuté à 0.6865 dans la foulée, avant de stabiliser autour des 0.6880. Nous maintenons notre vue baissière sur le dollar néo-zélandais et anticipons une dépréciation accrue face au billet vert, avec le niveau des $0.6557 comme prochain objectif.