Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Après pratiquement 6 semaines de camisole algorithmique, les digues se sont rompues le 1er août et “ça part dans tous les sens”.
Bien sûr, à l’origine du “sell off” de ce lundi, il y a le yuan que Pékin précipite sous le seuil symbolique et technique des 7 pour un dollar, et puis il y a l’encours des obligations mondiales affichant des rendements négatifs qui vient d’atteindre un nouveau record à 14.700 milliards tandis qu’en Europe, c’est le cap des 2/3 des dettes souveraines qui affichent le signe “-“.
Le rendement des Bunds plonge vers un nouveau plancher de -0,5350% tandis que nos OAT viennent de tester -0,277% avant de s’équilibrer vers -0,25%.
Si le basculement du Bund sous -0,50% n’était pas lié au début des hostilités chinoises à l’encontre des Etats-Unis, il pourrait être imputé à la chute du PMI des services en Allemagne, de 55,4 vers 54,5 en juillet, ou à celui de l’indice PMI composite IHS Markit dans la zone euro, de 52,2 en juin vers 51,5 en juillet.
Alors que Wall Street vient d’ouvrir avec des écarts allant de -1,8% sur le Dow Jones à -2,2% sur le Nasdaq, le rendement des T-Bonds américains s’enfonce vers 1,77% (un geste de -25 points est déjà acté à 100% pour la rentrée) alors que la probabilité implicite d’une baisse de taux de 50 points par la FED mi-septembre vient de passer de 2% à 17% en l’espace d’un weekend