Se traitant sous le pair à un cours de 94% du nominal, l’obligation Deutsche Bank (DE:DBKGn) remboursable au plus tard en 2025 et d’un coupon de 2,75% offre actuellement à l’investisseur un rendement annuel de 3,85%.
Elle présente par ailleurs l’avantage d’être libellée par coupures de 1.000 euros (pour une taille à l’émission de 1,25 milliard), ce qui la rend accessible à une grande majorité de portefeuilles.
L’emprunt qui relève des emprunts subordonnés juniors de la banque allemande et bénéficie d’un rating BB+ chez Standard & Poor’s, la meilleure note de la catégorie « high yield ».
Avec Commerzbank (DE:CBKG), la Deutsche Bank est l’une des plus importantes banques allemandes. Fondée en 1870, elle fournit toute une gamme de services financiers, de la banque de détail à la banque privée en passant par la banque commerciale ou d’investissement. Elle propose également des opérations de change, des produits dérivés, des conseils en matière de fusions et acquisitions et de financement…
La banque basée à Francfort est présente dans plus de 75 pays, avec trois places importantes : Londres, Singapour et… New York, cette dernière étant une source de mauvaises nouvelles pour l’institution financière.
La division américaine est en effet en pleine réorganisation après avoir échoué aux tests de résistance bancaire de la Réserve fédérale américaine. Et Tom Patrick, le patron des activités américaines de Deutsche Bank, serait sur le départ. Il devrait quitter ses fonctions d’ici la fin de l’année, selon Reuters qui cite des sources « proches du dossier ».
En Europe, Sylvie Matherat, responsable des questions réglementaires au siège de la banque à Francfort, serait également sous pression.
L'établissement financier, qui a reçu début novembre une mauvaise note aux tests européens de résistance bancaire, a mis il y a quelques jour à profit sa montagne de liquidités (268 milliards d’euros fin septembre) pour proposer le remboursement de deux lignes obligataires (2025 - 1,125% et 2028 - 1,75%). Cette perspective a visiblement été mal perçue par les détenteurs de l’obligation sous revue. L’annonce coïncide en tout cas avec la nette baisse des prix de l’emprunt (voir graphique).
Fragilisée depuis la crise de 2008 et en déficit depuis trois ans, la Deutsche Bank s’estime capable de redevenir rentable cette année. ‘Nous sommes sur la bonne voie pour être rentables en 2018, pour la première fois depuis 2014’, a déclaré Christian Sewing le 24 octobre dernier en marge de la publication des résultats trimestriels.
