Retour ce jeudi sur la biotech américaine Gilead (NASDAQ:GILD) Sciences, fabricant notamment du traitement préventif contre le sida Truvada, et de son obligation remboursable en 2022 libellée en dollar.
Se traitant sous le pair, cette obligation a vu son cours être impacté par la remontée des taux en dollar et perdre plusieurs points ces derniers mois, tombant aux alentours des 95% et permettant à l’investisseur qui se positionnerait aujourd’hui sur le titre, de tabler d’un rendement annuel de 3,30%.
Accessible par coupures de 2.000 dollars, cette émission du groupe basé à Forest City en Californie, est notée « A » et « A3 » par les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s, dans la catégorie des placements jugés de bonne qualité par ces deux agences.
Résultats inférieurs aux attentes
Gilead Sciences est spécialisée dans « la découverte, le développement et la commercialisation de traitements innovants dans des secteurs insuffisamment pourvus en thérapies ». L’objectif de la société est de faire progresser le traitement des patients souffrant de maladies engageant le pronostic vital.
En termes de résultats, la société avait globalement déçu Wall Street début mai, en faisant état de résultats trimestriels inférieurs aux attentes, tant en termes de bénéfices que de revenus.
Gilead avait ainsi bouclé les trois premiers mois de l’année sur un bénéfice en baisse de 43,1% sur un an à 1,54 milliard de dollars, pour un chiffre d'affaires en repli de 22% à 5,1 milliards. L’action avait dévissé dans la foulée de près de 6% à 68 dollars, touchant au passage un plus bas annuel.
Selon l’Agence France Presse, déjà inquiets d'un possible encadrement des prix des médicaments à la suite du débat sur les coûts exorbitants des services de santé aux Etats-Unis, les marchés ont été particulièrement refroidis par le déclin continu des ventes des produits contre l'hépatite C, alors que Gilead avait indiqué en début d’année que la situation était en train de se stabiliser.
Comprenant le Harvoni et le Sovaldi, les ventes de la division de médicaments chroniques ont fondu de moitié autour du milliard d’euros, fragilisées par la concurrence des autres groupes pharmaceutiques comme Merck (NYSE:MRK), dont le traitement Zepatier, est nettement moins onéreux.
En revanche, les ventes tirées de la branche des antiviraux, comme le Truvada, ont progressé de 2% à 3,33 milliards de dollars, soutenues par le Genvoya, le tout nouveau traitement de l'infection au VIH.
Gilead, qui anticipe des ventes comprises entre 20 et 21 milliards de dollars cette année, en baisse de plus de 18% comparé à 2017, a confirmé ces objectifs.
On notera qu’entre temps, l’action s’est refaite une santé, se traitant actuellement à 76 dollars, encore loin cependant des 88 dollars atteint début janvier.