Si vous être prêt à prendre des risques et diversifier votre épargne dans des obligations offrant des rendements attractifs en euro, les obligations émises par le loueur américain d’automobiles Hertz apparaissent depuis un petit temps en haut des listes de propositions d’investissement.
L’entreprise, fragilisée entre autres par l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché de la location automobile comme Uber, l’effondrement des prix des véhicules d’occasion qui constituent son principal actif, ou encore, la faiblesse des tarifs de location, a vu ses rendements obligataires fortement augmenter au fil des derniers mois.
Une de ses obligations, nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros et remboursable dans cinq ans, affiche ainsi un rendement annuel de 5,70%, sur base d’un cours inférieur au pair. En dollar, l'investisseur peut même tabler sur un rendement de 6,40% pendant deux ans.
Cotée à la bourse de New York, l'action Hertz Global Holdings Inc n’est pas en reste, perdant plus d’un tiers de sa valeur cette année.
On soulignera notamment la chute de 15% du titre à la mi-janvier, lorsque l’un de ses principaux concurrents, à savoir Avis Budget, avertissait de « vents défavorables » qui allaient mettre sous pression sa performance en 2018.
D'autres acteurs historiques du secteur comme Avis, dont la performance boursière n'est guère meilleure cette année, sont donc également impactés.
Perte nette au premier trimestre
Même si le célèbre investisseur américain Carl Icahn détient 35% du capital, la performance financière d'Hertz reste faible et continue à être négatifs.
En témoignent les derniers chiffres trimestriels de la société, qui a clôturé les trois premiers mois de l’année dans le rouge, affichant une perte de 202 millions de dollars et ce, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 8% sur un à 2,06 milliards de dollars, supérieur aux attentes des analystes.
En marge de cette publication, Kathryn Marinello, directrice générale de la société, se voulait rassurante, expliquant que l’entreprise abordait 2018 plus forte qu’en 2017, avec des revenus sous-jacents positifs à mesure que les stratégies d'amélioration de la flotte, du service à la clientèle et de la valeur de la marque, gagnaient du terrain.
La chef de la direction rappelait au passage qu’Hertz avait engagé des dépenses plus élevées l’année passée, en raison notamment de conversions technologiques ainsi que d’une refonte de son parc automobile, afin d’y inclure davantage de SUV réclamés par les conducteurs américains.
Elle ajoutait que des investissements élevés auront encore lieu en 2018 mais que d’ici 2019, la société devrait commencer à évoluer vers un profil de revenus plus compétitif.
Implantée dans plus de 146 pays à travers le monde, la franchise de location de voiture publiera ses résultats portant sur le deuxième trimestre et le premier semestre de l’année à la mi-août.
A suivre sur Oblis...