L’appréciation du dollar a influencé positivement les comptes du transporteur maritime Rickmers. Mais la compagnie allemande a dû acter des réductions de valeurs au niveau de sa filiale Rickmers Maritime faisant plonger le résultat net. Les prévisions d’août dernier sont confirmées.
Malgré un environnement qualifié de difficile, le groupe de transport maritime Rickmers a vu son chiffre d’affaires progresser de 7,4% à 439,7 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année. Son excédent brut d’exploitation (Ebitda) a bondi sur la même période de 27,4% à 198,5 millions.
La réduction de coûts et l’impact favorable des devises, principalement l’appréciation du dollar, expliquent ces chiffres, peut-on lire dans le communiqué de Rickmers.
S’il n’avait été contrait d’enregistrer des réductions de valeur d’environ 103 millions d’euros au niveau de sa filiale Rickmers Maritime, le groupe allemand aurait même réussi à enregistrer un bénéfice de 9,2 millions d’euros (0,3 million sur la même période un an avant). En tenant compte des réductions de valeur, les neuf premiers mois de l’année se soldent par une perte de 94 millions d’euros.
Le groupe Rickmers, qui a désormais sous son contrôle 138 navires contre 110 fin de l’année dernière, a confirmé ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Elles avaient été relevées en août dernier.
« En regard des effets positifs du taux de change du dollar et du redressement durable de la division Rickmers Linie, le groupe Rickmers anticipe une légère amélioration de son chiffre d’affaires et une hausse marquée de son Ebitda. Ajusté des réductions de valeur sur ses navires, le bénéfice net devrait être supérieur à celui de l’année passée. »
L’obligation sous le pair
Sur le marché obligataire, l’emprunt Rickmers Holdings GmbH & Cie d’une maturité égale au 11 juin 2018 et d’un coupon de 8,875% est actuellement disponible à 97,75% du nominal. Son rendement est de 11,081%. La coupure de négociation est de 1.000 euros pour une taille à l’émission de 200 millions.
Le rendement de cette l'obligation reste particulièrement élevé et témoigne d’une situation toujours fragile pour l’entreprise, laquelle évolue dans un contexte économique délicat. On notera tout de même qu’on est loin des sommets de 23% atteints en début d’année, lorsque les créanciers obligataires s’inquiétaient pour le refinancement de la dette bancaire.