Résultats d'entreprises, baisse du pétrole, BCE : les marchés hésitent
MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions au milieu d’une journée faible en publications et annonces macroéconomiques, les principales bourses européennes ont engrangé du terrain hier, alors que Wall Street a été à la peine, souffrant de la dégringolade du pétrole. Après quelques rallyes au sein de la journée, enchainant entre gain et perte, le CAC 40 a fini par s’adjuger 1.18% à 4 228.24, tout comme le Dax qui a progressé de 1.38% à 9 781.90 points. De son côté le Footsie, fortement exposé aux valeurs énergétiques, s’est contenté de clôturer proche de la neutralité à 6 501.42 points. Wall Street n’a pu se maintenir comme le Footsie et a cédé du terrain, comme le Dow Jones en recul de 0.54% à 17 640.84 points, le S&P500 a concédé 0.81% à 2 028.26 points et le Nasdaq 0.84% à 4 664.71 points. Wall Street a donc subi en raison de la chute spectaculaire de plus de 5% hier du baril, suite à une note de Goldman Sachs qui estime voir le baril aller jusqu’au seuil des 40$.
Il y a quelques dizaines de minutes dans le sillage de Wall Street, la Bourse de Tokyo, qui était fermée hier, a débuté sa semaine dans le rouge cédant 0.64% à 17 087.71 points. Les valeurs exportatrices, une fois n’est pas coutume, ont été à l’honneur en perdant du terrain an raison de la hausse du Yen face au billet vert, ce qui pénalise les exportations.
Ce matin les principales places européennes sont attendues en légère baisse dans le sillage de Wall Street et de la Bourse de Tokyo. La chute du pétrole ne semble vouloir s’arrêter encore aujourd’hui, ce qui devrait à nouveau fortement pénaliser les parapétrolières.
Les investisseurs et les marchés ont d’ores et déjà les yeux tournés vers la prochaine réunion de la BCE et les spéculations vont aller bon train sur la mise en place du programme d’assouplissement quantitatif, qui semblerait nécessaire selon certains analystes pour relancer la croissance économique au sein de la zone euro. Cette réunion précédera de quelques jours, le nouveau vote en Grèce qui pourrait voir le parti anti européen et anti austérité Syriza s’imposer.
FOREX
La parité recule de 0.29% sur la journée d’hier et se maintient dans un range assez serré depuis hier avec un top à 1.1870$ et un niveau bas à 1.1753$, sans variation significative, et ce matin, le cours de la paire phare du marché des devises ouvre en hausse et cote à près de 9 heures aux encablures des 1.1845$, en progression de 0.12%. L’évolution du cours devrait rester relativement stable avant les différentes publications attendues demain de l’autre côté de l’Atlantique, avec notamment le chiffre des ventes au détail mensuel attendu en baisse, ce qui pourrait entrainer une baisse du cours billet vert au profit de la monnaie unique européenne, nous permettant de nous rapprocher des 1.20$ au cours de cette semaine. Par ailleurs, la réunion de la BCE attendue la semaine prochaine entrainera davantage de volatilité et d’impact sur le marché des changes.
Le dollar contre le yen s’échange ce matin à 118.28 soit une variation de 1.26% en amplitude en 24h avec un plus haut à 119.23 et un plus bas à 117.73 yens pour un dollar. Le solde de la balance des paiements japonaise est ressortie meilleure qu’attendu avec une balance positive à 433 milliards de yens en décembre 2014. Cette volatilité en intraday devrait se retrouver pour la séance d’aujourd’hui avec ce niveau de support important de 117.73 à surveiller avec en extension les 117,50 yens pour un dollar puis les 117 dans la journée. L’euro de son côté s’échange sur les 140,15 yens ce matin avec un test des 139,50 yens. Les supports sont les mêmes qu’hier : rien de net avant les 138 yens.
De son côté la livre est stable face au dollar. La paire s’échange ce matin à 1.5141 dollar pour un livre. A surveiller en intraday le franchissement à la baisse des 1.5087 pour une accélération en extension vers les 1.50. De son côté, l’euro ne fait guère mieux et consolide ce matin les 0.7819 livre pour un euro soit les mêmes niveau qu’il y a 24h. Les supports et résistances restent également identiques en intraday. On attendra le franchissement des 0.7855 pour enclencher des postions haussières et les 0.7750 en support en intraday.
Le rouble quant à lui reprend son irrésistible ascension. La liquidité de la devise est toujours réduite et les opérateurs cherchent à s’en séparer. D’autant plus dans un contexte de baisse continue du prix de baril de Brent. En effet, force est de constater que la corrélation est quasiment de 1 pour 1 entre le rouble et le baril de Brent. Le rouble s’échange ce matin à 77,37 Euro et 65.15 USD.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole aggrave de nouveau ses pertes et le WTI passe sous les $45.
Le contrat février sur le WTI perdait $1.19 à $44.88 le baril ce matin, hier celui-ci a perdu $2.29 à $46.07 dans des volumes toujours bien supérieurs à la moyenne de 51% sur les 100 derniers jours. Le Brent sur février, lui perdait $1.31 à $46.12 à Londres et s’échangeait avec la prime la plus étroite avec son homologue depuis juillet 2013 de $1.24.
D’après son Ministre de l’énergie, les Emirats Arabes Unis, tiendront toujours leur objectif de production malgré l'instabilité des prix.
Hier le pétrole a perdu près de 5% an séance alors que Goldman Sachs a annoncé un baril de pétrole à $40 dans les prochains mois. Les analystes pensent que le rebond des prix du pétrole ne peut provenir que de l’OPEP, et en aucun cas des Etats-Unis. Le Qatar évalue le surplus de production à 2 millions de barils par jour. L’UAE a annoncé qu’ils amélioreraient leur capacité de production à 3.5 millions de barils par jour en 2017. Du côté de la demande, la Chine a atteint un nouveau pic d’importation de brut en décembre, un record pour l’année 2014.
Du côté des métaux précieux, l’or reprend des couleurs malgré un dollar fort. La longue attente autour d'une hausse des taux d’intérêts directeur américains ne fait qu’amplifier le phénomène. L’argent lui a atteint un sommet de un mois à $16.858. L’once d’or a augmenté de 0.5% à $1239.34 l’once, un plus haut depuis mi-octobre. Ce matin elle s’échangeait à $1235.76. L’or en Euro est à son plus haut depuis décembre 2013 dans un contexte d'aversion au risque.