La société holding japonaise Softbank (T:9984) Group et l'Arabie saoudite ont officialisé dernièrement un protocole d'accord visant à développer un projet d'énergie solaire de quelque 200 milliards de dollars.
Officialisé il y a deux semaines à New York, en marge de la première visite officielle du prince hériter saoudien Mohamed ben Salmane sur le territoire américain, ce partenariat traduit la volonté du royaume de diversifier sa production énergétique, très dépendante des hydrocarbures, et de soutenir la relance économique du pays, fortement impacté par la chute des cours de {{8830|l’oror noir.
Dans le détail, ce méga-projet solaire, dépeint par Masayoshi Son, fondateur et patron de SoftBank, comme « le plus important au monde », prévoit la construction d’un total de 200 GW de capacités de production d'énergie solaire dans tout le pays. Pour se donner une idée, il s’agirait selon Bloomberg du double de ce qui a été fourni par l'industrie photovoltaïque mondiale l'année dernière.
Selon l’AFP, le conglomérat japonais va investir dans ce projet via son fonds d'investissement SoftBank Vision Fund, créé en 2016, avec le soutien du principal fonds souverain saoudien et qui est doté de près de 100 milliards de dollars.
La première phase devrait être lancée d’ici à la fin de l’année avec l'installation de 7,2 GW, pour une mise en service l'année prochaine. Coût de l'opération: environ cinq milliards de dollars dont un milliard sera financé en capital par SoftBank Vision Fund, et le solde par de la dette, relaye l’AFP.
Selon une vidéo-conférence de Masayoshi Son diffusée par l'agence Bloomberg News, la vente de l'électricité produite par les premiers parcs installés contribuera au financement des phases suivantes.
Rendements obligataires en hausse
En parallèle, le groupe dirigé par Masayoshi Son prépare toujours l’introduction en Bourse de sa filiale de téléphonie mobile Softbank, un projet qui avait quelque peu inquiété les investisseurs (lire notre article à ce sujet du 13 février dernier).
On a noté en effet en début d'année une progression de la prime de risque sur les emprunts de la holding japonaise, dont la dette est notée faut-il le rappeler en catégorie spéculative.
À titre d’exemple, l’obligation remboursable en 2029 et assortie d’un coupon fixe de 4% est disponible à l’achat autour des 90% du nominal, portant son rendement annuel au-dessus des 5%.
L’émission échéant en 2025 et offrant un coupon de 3,125% peut elle, être achetée à 94%, correspondant à un rendement de 4%.
Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, ces deux obligations de type senior non sécurisé sont notées « BB+ », dans la catégorie spéculatives chez Standard & Poor’s.
Leurs coupons semestriels respectifs ont été versés le 19 mars dernier, ce qui réduit dont fortement les intérêts courus à débourser.