Le conglomérat japonais SoftBank Group serait sur le point d’entrer dans le capital d’Uber, le géant mondial des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), l’occasion de faire le point sur l’évolution des obligations de la holding.
Si la direction de SoftBank a déclaré ce matin n’avoir pas encore conclu d'« accord final » avec la start-up californienne, elle a cependant confirmé avoir trouvé un accord de base entre les deux directions et les actionnaires d’Uber en vue de faire son entrée dans son capital.
Selon les informations qui circulent dans la presse, SoftBank serait sur le point d’acquérir pour un milliard de dollars de nouvelles actions Uber et de racheter pour 9 milliards de dollars supplémentaires des actions existantes, à un prix plus bas, via une offre publique d’achat amicale.
L’objectif du géant japonais de téléphonie mobile et des nouvelles technologies serait d’atteindre le seuil des 14% du capital d’Uber, qui lui octroierait alors deux sièges au sein du conseil d’administration de la société et de ce fait, une voix importante lors des décisions stratégiques.
Lancée il y a huit ans, Uber est devenue l’une des start-up les plus chères du monde, valorisée à plus de 60 milliards de dollars. De l’avis de nombreux analystes, « l’arrivée de Softbank (T:9984) dans son capital pourrait enfin permettre à l’entreprise américaine d’entrer dans l’âge adulte après des débuts mouvementés marqués par des scandales et des polémiques ».
Notons que Softbank a publié la semaine passée un bénéfice d’exploitation de 395,6 milliards de yens (2,98 milliards d'euros) au troisième trimestre de l’année, en hausse de 21% sur un an.
Le groupe japonais a notamment précisé à l’occasion de sa publication trimestrielle qu’il avait l’intention de porter sa participation dans Sprint Communication, quatrième opérateur mobile américain, de 83% à un peu moins de 85%, signe de son engagement vis-à-vis de sa filiale.
Une obligation au coupon de 4% en euro
Softbank a émis dernièrement plusieurs emprunts obligataires libellés en dollar mais aussi en euro. Dans cette devise, épinglons l’obligation remboursable en 2029 et assortie d’un coupon fixe de 4%.
Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, cette obligation de type senior non sécurisé, notée « BB+ » dans la catégorise spéculative chez Standard & Poor’s, se traite légèrement sous le pair.