Numéro un sur son territoire domestique, le géant britannique de la grande distribution Tesco (LON:TSCO) a publié des résultats annuels teintés de vert, dont un bénéfice net de 1,2 milliard de livres.
Ce bénéfice, en hausse de 28% et supérieur aux attentes des analystes, est à mettre sur le compte de la bonne tenue des ventes ainsi qu’au plan d'économies, a souligné la direction dans un communiqué.
Les revenus du groupe ont ainsi progressé de 2,3% à 51 milliards de livres, tandis que l’enseigne vient de signer son neuvième trimestre consécutif de hausse de ses ventes au Royaume-Uni.
On notera que durant l’exercice bouclé le 28 février dernier, le groupe a acquis le grossiste britannique Booker, un rachat qui doit lui permettre de se diversifier dans la fourniture de restaurants, de bars et d'épiceries de proximité.
La direction a indiqué à ce titre que l'intégration de Booker, acquit pour quatre milliards de livres, était en bonne voie.
Succès du plan de redressement
Alors que le managment a confirmé ses objectifs financiers de moyen terme, ainsi qu’un retour des dividendes, le titre Tesco a progressé de près de 10% depuis la publication des résultats.
De l’avis des observateurs, les résultats confirment le succès du plan de redressement engagé il y a quatre ans par son directeur général Dave Lewis.
Alors que l’entreprise voyait ses ventes et sa rentabilité s’éroder, dans un contexte de changement des modes de consommation et de la montée en puissance des discounter allemands comme Aldi et Lidl, sans oublier le scandale comptable qui avait éclaboussé le groupe, le nouveau directeur général avait pour mission de redresser la barre.
« Dette nette en baisse de six milliards »
Se félicitant du retour à la croissance, Dave Lewis a notamment indiqué que "Tesco générait des niveaux importants de liquidités et que la dette nette avait baissé de près de six milliards de livres au cours des trois dernières années".
Concernant la dette justement, les obligations Tesco Plc ont pris plusieurs points en marge de cette publication annuelle des résultats.
L’enseigne est pour rappel présente sur le marché secondaire avec des emprunts en livre, en euro ou encore en dollar.
L’obligation 2037 en dollar vient ainsi de gagner deux points en marge de la publication annuelle des résultats, voyant son cours atteindre les 107%, pour un rendement annuel de 5,50%.
Par coupures de 50.000 livres, l’obligation remboursable en 2042 affiche elle un rendement annuel jusqu’à l’échéance de 4,40%.
Ces deux obligations sont notées dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, qui leur attribue un rating « BB+ ».