Tesla a fait état de résultats décevants cette semaine, marqués par la plus grosse perte trimestrielle de son histoire. La sanction des investisseurs ne s’est pas fait attendre, tant en bourse que sur le marché secondaire obligataire.
La société californienne, qui conçoit principalement des voitures électriques, a clôturé le troisième trimestre de l’année sur une perte nette de 619,4 millions de dollars, largement imputable à des retards de production de son nouveau modèle phare, la Model 3, sa première berline grand public qui doit permettre à Tesla de changer de dimension.
Elon Musk, PDG et fondateur de la société, a ainsi annoncé avoir raté l’objectif de production pour la Model 3, avec seulement 260 véhicules sortis d'usine durant le trimestre, contre un objectif de 1.500 unités.
Il a par ailleurs reconnu que les prévisions de production pour ce modèle avaient été un peu trop optimistes, et qu’il faudrait attendre le premier trimestre de l’année prochaine pour atteindre une cadence de production hebdomadaire de 5.000 unités, un objectif initialement prévu pour le trimestre actuel.
Compte tenu de cette nouvelle perte, la société est en route pour connaître un nouvel exercice annuel teinté de rouge, ce serait le huitième consécutif depuis son entrée en bourse.
En bourse justement, les retards de production commencent à inquiéter de plus en plus les observateurs. L’action a perdu près de 7% dans la foulée des résultats, pour passer sous les 300 dollars.
Les espoirs reposant sur la Model 3 ont pour rappel porter le titre durant tout le premier semestre, avec une envolée de 50% et un plus haut historique dans le courant du mois de juin à 389 dollars, un bond qui avait permis à l’époque à Tesla de ravir à General Motors (NYSE:GM) la couronne de premier groupe automobile américain par capitalisation boursière.
L’obligation au plus bas
Sur le marché secondaire, le premier emprunt obligataire classique de la société, émis durant l’été, a perdu lui plusieurs points pour se traiter actuellement autour des 95% du nominal.
Sur base d’un coupon fixe de 5,30% et d’une maturité égale au 15 août 2025, le rendement annuel est porté à près de 6%.
L’obligation dispose d’un rating spéculatif « B- » auprès de l’agence de notation Standard & Poor’s et s’échange par coupures de 2.000 dollars.
A noter que l’émetteur dispose de facultés de rachat anticipé, comme signalé dans la fiche obligataire.