Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La bouderie des marchés a pris fin à 13h44 avec la publication d’un communiqué de la Maison-Blanche qui rassure un peu tout le monde au sujet du renforcement de restrictions au libre-échange avec la Chine, notamment en matière de protection des technologies américaines et de prises de participation au capital d’entreprises dites « sensibles » (constituant un enjeu de sécurité nationale).
Le CAC40 s’est empressé de passer de 0,3% à 0,9% et l’Euro Stoxx 50 de 0,1% à 0,8%… ouf, on respire !
Les IDE seront davantage contrôlés
L’administration Trump s’appuiera sur les recommandation du CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United States), une instance fédérale qui vérifie depuis des décennies déjà la conformité des investissements étrangers aux Etats-Unis.
Donc pas de renforcement de l’arsenal protectionniste par le biais de lois d’exception qui cibleraient en particulier la Chine (ce que laissait craindre les tweets rageurs de Donald Trump dénonçant les vols de technologie américaines par les entreprises chinoises).
Le gouvernement souhaite simplement que le CFIUS dispose de moyens de vérification plus étendus (il va faire des propositions au Congrès dan ce sens) afin d’étudier tous les dossiers, ce qui ne serait pas le cas à l’heure actuelle.
Merci de ne pas vous fier aux tweets du président
Le Secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, immédiatement contacté par CNBC pour une interview, s’est empressé d’accepter afin de préciser les choses et dissiper les malentendus provenant de ce qu’il a qualifié de « fuites contre-productives » survenues ce week-end et qui ne reflétaient pas la « grande prudence » de la Maison-Blanche concernant ce qui pourrait apparaître comme une entrave discriminatoire au commerce international.
Autrement dit, il n’a jamais été question de restrictions agressives imposées spécifiquement à la Chine (il ne faut pas se fier qu’aux tweets présidentiels !) et les Etats-Unis se montreront vigilants mais équitables avec tous les pays.
En marge des précision apportées sur la mission de surveillance et de protection des « technologies sensibles » confiée au CFIUS, Steven Mnuchin s’est dit satisfait du taux de croissance américain et pas inquiet du niveau de la dette fédérale (qui bat chaque mois un nouveau record… mais cela fait deux décennies que les marchés y sont accoutumés).