Le bancassureur néerlandais ING Groep (AS:INGA) NV vient de mener à bien un emprunt obligataire multi-devises, dont le produit permettra de financer des crédits en lien avec la transition énergétique.
Dans le détail, le bancassureur a émis pour 1,5 milliard d’euros d’obligations vertes remboursables en 2030, ainsi qu’1,25 milliard de dollars d’obligations tout aussi vertes remboursables dans huit ans.
Les coupons se montent à respectivement 2,50 et 4,625%, tandis que les coupures sont fixées à 100.000 euros et 200.000 dollars.
Notons que la dette senior émise par le bancassureur est jugée très solide par Standard & Poor’s, l’agence de notation lui accordant un rating « A- ».
Valorisé à plus de 43 milliards d’euros en bourse, ING Groep fournit des services et produits dans des domaines aussi variés que la banque, les placements, les assurances-vies et les pensions à quelque 85 millions de clients dans plus de 40 pays en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie et en Australie.
Les fonds récoltés à l’issue de cette émission permettront au bancassureur de financer un portefeuille de prêts ayant trait aux énergies renouvelables et aux bâtiments durables, a indiqué l’institution dans un communiqué, précisant qu’elle avait déjà émis un emprunt de ce type il y a trois ans.
Citant une étude de la Climate Bonds Initiative, ING ajoute que plus de dix ans après ses débuts, le marché des obligations vertes devrait atteindre cette année le cap des 210 milliards de dollars de nouvelles émissions, contre 155 milliards l’année passée.
"Il est évident que les investisseurs cherchent de plus en plus à mettre leur épargne au profit de la lutte contre la menace croissante du changement climatique", a déclaré Leonie Schreve, directrice chez ING du département Finance durable. "Nous devons pouvoir les aider à placer leur argent dans ce sens ».
Pour rappel, les obligations vertes sont des obligations tout ce qu’il y a de plus classique pour les investisseurs. La seule différence réside dans l’utilisation des sommes récoltées.
L’émetteur s’engage en effet à financer des projets ou des initiatives écologiques avec les fonds levés : financement de projets d’efficacité énergétique, de bâtiments écologiques, de voitures électriques, de projets contribuant à la transition écologique,...
Avec l'essor de ce marché, il est donc important que les normes soient clarifiées et harmonisées pour éviter tout risque de greenwashing (effet vitrine mis en scène mais en définitive non écologiquement responsable), et garantir l’utilisation expresse des fonds levés dans la lutte contre les changements climatiques. A ce titre, ING a souligné que ses obligations ont été préalablement certifiées par le Climate Bonds Initiative.
Quelques autres exemples d'obligations vertes
Si vous êtes intéressés par ce type d’obligations, vous pourrez en trouvez de nombreuses autres sélectionnées par nos soins dans notre sélection d'obligations.
Parmi d'autres, il y a l'obligation verte émise par l'Etat belge, remboursable en 2033 et qui offre un coupon fixe de 1,25%.
Surfant lui aussi sur l'enthousiasme pour les placements écologiquement responsables, le gouvernement avait décidé de lancer cet emprunt en début d'année, devenant au passage le troisième pays européen, et le deuxième de la zone euro, à émettre ce type d’obligation.
Citons également la green bond émise par la Banque mondiale, au coupon de 7,50%, rembursable en mars 2020 et libellée par coupure de 1.000 pesos mexicains.
En dollar, on peut également citer l'obligation Greenko Dutch, du nom du premier producteur indépendant d’énergie renouvelable en Inde, au coupon de 5,25% et échéant en 2024, ou encore l’emprunt EDF (PA:EDF) remboursable dans sept ans.