Porté par une publication annuelle de bonne facture, l’entreprise de services et équipements pétroliers vient de solliciter le marché des capitaux avec une émission en dollar.
Cette multinationale aux origines françaises, dont la dette est jugée solide par les agences de notation avec un rating « A1 » chez Moody’s et « AA- » chez Standard & Poor’s, a levé 750 millions de dollars qu’elle s’engage à rembourser dans cinq ans.
Pour séduire les investisseurs et lever ce montant, l’entreprise de services et équipements pétroliers a dû proposer un rendement à l’émission de 3,79%.
Accessible au plus grand nombre (la coupure étant fixée à 2.000 dollars), l’obligation se traite dans les premiers échanges aux alentours du pair.
2,13 milliards de bénéfice net
L’émission intervenait donc quelques jours après que la société, qui développe des technologies destinées au forage de puits pétroliers et à la construction de puits et plateformes, ait publié des résultats annuels marqués par un retour aux bénéfices.
Schlumberger a ainsi clôturé l’année écoulée sur un bénéfice net de 2,13 milliards de dollars, contre une perte de 1,5 milliard en 2017, un exerce alors impacté par de lourdes charges pour restructuration.
Les revenus ont pour leur part progressé de 8% à hauteur de 32,8 milliards de dollars, soutenus par une croissance à deux chiffres de ses activités outre-Atlantique.
En terme de guidance, la direction fait preuve de retenue et table sur une reprise « graduelle » des cours du pétrole cette année, car si le baril s’est repris depuis sa chute observée en 2014-2016, les cours ont été particulièrement volatils au quatrième trimestre 2018.
Même en cas de baisse des investissements des majors pétrolières, ses clientes, 'le plan d’activité établi pour 2019 bénéficie d'une flexibilité importante’, a souligné le management, qui ajoute que ‘la baisse coordonnée des productions de pétrole de l'Opep et de la Russie pourrait favoriser un redressement progressif des cours cette année'.
On rappellera que les prestataires de services pétroliers comme Schlumberger sont dépendant de la bonne tenue des cours du pétrole brut. Par exemple, en période de baisse des prix de l’or noir, les majors sociétés pétrolières sont contraintes de limiter leurs dépenses d’investissement et d’exploration, ce qui pénalise directement les prestataires de services.