Le groupe suisse Zurich Insurance, cinquième assureur européen, a placé il y a quelques jours pour 500 millions de dollars d’obligations subordonnées à échéance octobre 2048.
Le coupon de cette nouvelle souche obligataire est de 4,875% fixe jusqu’en octobre 2028. À cette date, l’émetteur s’est réservé la faculté de pouvoir rembourser par anticipation sa dette à 100% du nominal. S’il n’exerce pas son option, la rémunération sera revue et égale alors au rendement d'un emprunt souverain américain générique d'une durée de 5 ans, augmenté d'une prime de 3,018%.
Pour l’investisseur, cette clause d'ajustement de la rémunération après dix ans lui offre une protection contre une remontée des taux d’intérêt.
Actuellement, l'obligation est disponible sur le marché secondaire à 101%, correspondant à un rendement de 4,75% jusqu’au premier call.
Précisons que l’emprunt a été émis par Zurich Insurance Company Ltd et souscrit dans son intégralité par Demeter Investments B.V. À son tour, cette structure basée aux Pays-Bas a émis des obligations à l'intention des investisseurs, lesquelles sont garanties par l’emprunt de l’assureur suisse.
Zurich Insurance Company Ltd bénéficie d’un rating « Investment grade » chez Standard & Poor’s et chez Moody’s, avec respectivement un « AA-» et « Aa3 », assortis d’une perspective stable à chaque fois.
Le cash collecté est destiné à financer les objectifs généraux de la compagnie.
Quelques mots sur l’émetteur
Fondée en 1872 en tant que compagnie de réassurance maritime, Zurich Insurance propose désormais une large gamme de produits et services d’assurances (assurances-vies, assurances des biens, de la personne…) à une clientèle diversifiée (particuliers, PME, entreprises…) dans plus de 210 pays et territoires.
La compagnie suisse a clôturé l’année 2017 sur un bénéfice net de 3 milliards de dollars, en baisse de 6% par rapport à l’exercice précédent. Il est néanmoins supérieur aux 2,7 milliards attendus des analystes interrogés par l’agence Reuters. La baisse peut s’expliquer par les charges liées aux ouragans Harvey, Irma et Maria, mais également par les dépenses de restructuration, explique l’entreprise dans son communiqué.
Malgré « une année d'événements météorologiques historiques, notre concentration et notre discipline ont généré de solides performances. Nous avons amélioré le taux souscription, réduit les coûts et élargi nos offres de services, tout en augmentant les primes et en améliorant les niveaux de fidélisation des clients. » a résumé Mario Greco, directeur-général du groupe.
Il a également annoncé un programme de rachat d’actions de 1 milliard de dollars et un dividende de 18 francs suisses par action, 6% de mieux qu’en 2016.