Le géant de la vidéo à la demande par abonnement a à nouveau sollicité le marché primaire hier, la deuxième fois en moins d’un an, afin de placer un emprunt à dix ans.
Pour ce faire, Netflix (NASDAQ:NFLX) a dû proposer un coupon annuel fixe de 5,875%, qu’il s’engage à payer en rythme semestriel avec une première échéance en novembre prochain.
La taille de l’émission atteint 1,9 milliard de dollars, soit plus que ce que l’entreprise américaine annonçait vouloir lever, preuve de l’engouement des investisseurs pour cette opération.
L’obligation, libellée par coupures de 2.000 dollars, dispose du rating spéculatif B+ auprès de l’agence de notation Standard & Poor’s.
Disponible désormais sur le marché secondaire, à un cours actuel de 99,78%, le rendement est porté en conséquence à 5,9%.
Près de huit milliards d’investissement dans les contenus cette année
Netflix a annoncé vouloir utiliser le produit net de l’émission à des projets d’ordre général, comme des acquisitions et la production de contenus.
L’entreprise indique en effet vouloir investir quelque huit milliards de dollars en 2018 dans des productions propres, avec un accroissement des contenus originaux européens notamment.
Environ 100 nouveaux films, séries (ou nouvelles saisons) et documentaires vont ainsi être diffusés cette année, tournés en 16 langues, et pas moins de 55 séries sont actuellement en production.
Netflix entend ainsi continuer à étendre son empire en dehors de son marché domestique (qui représente actuellement 55% de ses 125 millions d’utilisateurs) et faire progresser le marché américain, pourtant réputé imperméables aux œuvres non anglophones.
« On nous disait que le doublage ne marchait pas, on s'est dit 'essayons' et nous avons vu que ça marchait », dit Todd Yellin, responsable de l’interface. Du coup, Netflix a fini par produire au total des shows en 26 langues et cela continue à augmenter, indique encore Yellin.